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Communiqué – Femmes et crise du logement

Cri du cœur de regroupements de défense des droits des femmes et du logement pour la mise en place de mesures structurantes

Montréal, le 1er mars 2024 – À l’approche du 8 mars, plusieurs organismes féministes et en défense du droit au logement ont rappelé en conférence de presse ce matin que les femmes sont particulièrement affectées par la crise du logement actuelle, qui frappe brutalement les locataires au Québec. Face à l’absence d’alternatives et à l’inadéquation des réponses des gouvernements du Québec et du Canada, le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ), la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF), le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, le Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ), Femmes de diverses origines (FDO), le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) et le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) leur demandent de protéger les femmes locataires, en mettant en place, au plus vite, les mesures structurantes qui s’imposent.

Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) : Cassandra Desnoyers, organisatrice communautaire

« Les hausses de loyers incontrôlées participent à l’appauvrissement et à la précarité économique des femmes locataires, ce qui les désavantage dans la recherche de logement, surtout lorsqu’elles sont à l’intersection d’une ou de plusieurs oppressions. Les problèmes de logement ont des conséquences directes sur leur santé physique et mentale, plusieurs n’ayant d’autres choix que de résider dans un logement insalubre, trop petit, éloigné de leur travail et de leur réseau, ou encore de subir du harcèlement et de la violence de la part de leurs propriétaire, concierge, voisin, partenaire, etc. »

« Alors que le PL 31, adopté à l’Assemblée nationale le 21 février, accable plus encore les locataires, il est urgent d’en faire plus pour assurer le droit au logement des femmes locataires. Pour ce faire, des mesures structurantes sont nécessaires, comme un gel des loyers, ainsi que des mécanismes de contrôle, tels qu’un plafonnement des hausses, un registre universel des loyers et de réelles protections contre les évictions frauduleuses. »

Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) : Céline Magontier, responsable des dossiers Femmes

« Pénurie de logements locatifs, flambée des loyers, discrimination, évictions malhonnêtes : les femmes sont toujours plus nombreuses à vivre de l’insécurité résidentielle, ou encore à rejoindre les rangs de l’itinérance visible ou cachée. »

« 206 000 femmes au Québec vivent dans un logis ne répondant pas à leur capacité de payer, avec un maigre revenu médian de 24 000 $ par an. Le logement social, sous forme de HLM, de coopérative ou d’OSBL d’habitations, permet d’offrir durablement un toit qui correspond tant à leurs contraintes économiques, qu’à leurs impératifs. Or, non seulement il en manque cruellement depuis des années, mais les gouvernements le sous-financent. Les prochains budgets de Québec et d’Ottawa doivent prévoir des investissements permettant de construire au moins 50 000 logements sociaux en cinq ans au Québec, via un programme dédié adéquatement financé, qui garantit que les logements lèvent de terre rapidement. »

Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ) : Michelle Hangnilo, coordonnatrice de projets et adjointe à la direction

« La situation actuelle affecte impitoyablement les femmes immigrées et racisées, notamment parce qu’elles vivent beaucoup de discrimination lors de la recherche d’un logement. C’est d’autant plus compliqué que les femmes immigrantes ne connaissent pas nécessairement leurs droits et leurs recours. Absence de références, d’historique de crédit, de preuves de revenus; précarité; barrière de la langue; nombres d’enfants; monoparentalité; etc. sont autant d’obstacles structurels susceptibles de compromettre plus encore l’accès à un logement décent des femmes immigrantes nouvellement arrivées, ou au statut fragile. »

« C’est intolérable ce que ces femmes vivent. Il est plus que temps que les gouvernements agissent en assurant le droit au logement pour toutes, dont celles au statut migratoire précaire, notamment en leur donnant accès au logement social subventionné! »

Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ) : Marie-Ève Desroches (elle), porte-parole

« Les groupes de femmes en sont témoins quotidiennement : la crise du logement accroît le pouvoir des propriétaires et intensifie la compétition entre locataires, ce qui accentue les inégalités entre les femmes et les hommes, mais aussi entre les femmes elles-mêmes. Cette compétition défavorise particulièrement les femmes âgées, autochtones, monoparentales, en situation de handicap, racisées, etc. »

« Actuellement, il est clair que le marché locatif privé, axé sur le profit, exacerbe les inégalités. C’est pourquoi l’ajout de logements sociaux doit être favorisé, pour sortir de la crise. Nous appelons le gouvernement Legault à mettre en place des balises strictes pour que tout projet de logement social inclue des unités pour les femmes et leur famille, notamment celles qui sont seules ou marginalisées ; des unités universellement accessibles, adaptables et sécuritaires ; et incluant un financement pour du soutien communautaire. Les fonds alloués au logement social doivent être suffisants et modulés pour tenir compte des coûts réels selon les régions. »

Fédération des maisons d’hébergement pour femmes : Mylène Bigaouette, directrice par intérim

« La crise du logement constitue un fardeau considérable pour les femmes victimes de violences, en affectant directement leur sécurité, leur dignité, et celle de leurs enfants. Souvent isolées de leur réseau et dans une situation financière précaire en raison de la violence, plusieurs hésitent ou renoncent à quitter leur conjoint violent, faute de logements accessibles. D’autres vivent de l’itinérance ou sont contraintes de vivre dans des logements précaires ou qui ne répondent pas à leurs besoins. Pour celles qui trouvent refuge en maison d’hébergement, leur durée de séjour s’allonge, limitant les places disponibles pour d’autres femmes. »

« Les maisons d’hébergement sont une partie de la solution pour que les femmes victimes de violences puissent être en sécurité avec leurs enfants, à court terme. Mais sans habitation répondant à leurs besoins, comme le logement social, leur capacité à se protéger et à reprendre du pouvoir sur leur vie est compromise. »

Femmes de diverses origines (FDO) : Amy Darwish, membre de FDO et coordonnatrice du Comité d’Action Parc-Extension (CAPE)

« La crise du logement est due à la financiarisation et la marchandisation du logement et non pas à l’immigration comme cherche à nous le faire croire le gouvernement du Québec. »

« Le gouvernement fédéral pourrait faire une grande différence s’il investissait les sommes de sa stratégie dans le logement social. Il faut arrêter de se mettre au service du privé et faire les choix qui s’imposent. L’argent est là, il suffit de le dépenser adéquatement. Par exemple, les dépenses militaires privent la société de sommes importantes qui pourraient permettre d’assurer le droit au logement pour toutes et tous. »

 

Les organismes sont unanimes : non seulement la crise du logement n’est pas une fatalité, mais le résultat d’un manque de proactivité des gouvernements actuels et passés. Il est urgent qu’ils renversent la vapeur en abordant le logement comme un droit et non comme une occasion de profit. Pour ce faire, des mesures de contrôle doivent être mises en place, afin de protéger les femmes des dérives du marché locatif privé et le logement social doit être financé à la hauteur des besoins.

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Pour information :
Céline Magontier
514 850-1431

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Communiqué – Analyse féministe de la crise du logement

Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec propose des solutions à la ministre responsable de l’Habitation.

 

Saint-Lambert, le 30 octobre 2023 – Vendredi dernier, une délégation du Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ) a rencontré la conseillère politique de France-Élaine Duranceau, ministre responsable de l’Habitation, pour porter à l‘attention du gouvernement des mesures à inclure dans le prochain Plan d’action gouvernemental en habitation qui contribueraient à résoudre de manière systémique cette crise du logement touchant toutes les régions du Québec sous des formes diverses.

Comme en témoigne notre analyse féministe, la crise du logement affecte les femmes d’une manière disproportionnée, notamment parce qu’elles se retrouvent plus fréquemment en situation de précarité économique. Dans ce contexte, la construction de logements sociaux est essentielle pour répondre aux besoins urgents de ces femmes qui doivent patienter sur des listes d’attente terriblement longues. Ainsi, tout projet de logement social devrait comprendre des unités universellement accessibles, adaptables et sécuritaires réservées aux femmes, notamment les femmes seules, celles à la croisée des oppressions et celles avec une famille, et que soit inclut du soutien communautaire en complément.

Pour diminuer les effets de la crise sur les femmes qui en ont le plus besoin, l’accès à ces logements sociaux de même qu’aux programmes d’aide au logement doit être amélioré. Les critères d’admissibilité trop restrictifs et les trop lourdes démarches d’accès aux programmes d’aide au logement et aux habitations à loyer modique (HLM) doivent être élargis, simplifiés et exempts de discrimination, notamment en assurant l’admissibilité des femmes immigrantes à statut précaire ainsi que des femmes habitant depuis moins de 12 mois sur le territoire de la région.

Le phénomène « AirBnB » est un autre élément de la crise du logement qui préoccupe le RTRGFQ. Le gouvernement doit exercer un réel contrôle sur la location à court et moyen terme en éliminant la conversion, à des fins d’hébergement touristique ou de navettage, de logements ou de maisons unifamiliales destinés initialement à une location annuelle. De plus, il doit s’assurer de tenir les plateformes responsables de l’application des lois et règlements pour contrôler les hébergements non certifiés.

Afin de faciliter l’élaboration de mesures pour réduire les inégalités entre les hommes et les femmes et entre les femmes elles-mêmes, il est impératif que tout plan d’action, tel que le Plan d’action gouvernemental en habitation, et toute politique provinciale en habitation et en urbanisme intègre de manière transversale l’analyse différenciée selon les sexes intersectionnelle (ADS+).

À l’occasion de sa rencontre avec le RTRGFQ, le cabinet de la ministre responsable de l’Habitation a indiqué que le Plan d’action gouvernemental en habitation prendra en considération les besoins des femmes et qu’il y a une ouverture à évaluer si des actions peuvent être bonifiées. « Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec a proposé des solutions pour réellement sortir de cette crise qui ne touche pas tout le monde de la même manière et nous espérons que la ministre responsable de l’Habitation en tiendra compte. Nous surveillerons avec attention le plan d’action qu’elle déposera prochainement », conclut Audrey Gosselin Pellerin, du RTRGFQ.

Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ) est un organisme féministe de défense collective des droits travaillant sur les questions touchant les intérêts et les droits des femmes en tenant compte de l’intersection des divers systèmes d’oppression. Il s’agit d’un regroupement provincial composé des Tables régionales de groupes de femmes représentant les 17 régions du Québec. Le RTRGFQ est en action depuis 2001 pour favoriser l’égalité pour toutes les femmes.

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Pour information et demandes d’entrevue

Royse Henderson
Organisatrice féministe politique
514 725-7049 | royse.h@reseautablesfemmes.qc.ca

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Communiqué – Consultations particulières sur le projet de loi n° 15

Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec défend le droit des femmes à la santé!

 

Saint-Lambert, le 23 mai 2023 – Aujourd’hui, le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ) participe aux consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace afin de déposer son mémoire présentant une analyse féministe de cette réforme d’ampleur du système de santé québécois.

D’entrée de jeu, le RTRGFQ est vivement préoccupé par le processus adopté par le gouvernement. Expéditif et accessible sur invitation seulement, il constitue en lui-même une atteinte à la démocratie. En se privant de l’expertise de nombreux groupes citoyens, organismes communautaires régionaux et organisations représentant une diversité de groupes marginalisés, le gouvernement risque d’aller de l’avant avec un projet de loi comportant plusieurs angles morts. Le RTRGFQ joint sa voix aux dizaines d’organisations demandant au gouvernement de mener un vrai débat public démocratique, garant d’une réforme réussie!

Une autre lacune du projet de loi 15 est qu’il n’a pas fait l’objet d’une analyse différenciée selon les sexes intersectionnelle (ADS+). « L’application d’une ADS+ permettrait au gouvernement d’identifier les impacts de son projet de loi sur le droit à la santé des femmes. Les reculs à anticiper pour les services en santé reproductive en raison de certaines propositions affectant l’autonomie des sages-femmes et des centres de santé des femmes en sont un bon exemple », soulève Marie-Andrée Gauthier, coordonnatrice générale du RTRGFQ. Le droit à la santé est un droit fondamental que le Québec s’est engagé à respecter au niveau international. Les femmes ne sont ni des clientes, ni des usagères de services de santé, elles sont titulaires de droits en matière de santé!

Le droit à la santé doit être compris de manière large et la participation de la population à la prise de toutes les décisions en matière de santé en est un aspect important. Or, au fil des différentes réformes, la participation de la population, dont les femmes et les groupes de femmes qui les représentent, aux décisions en matière de santé s’est retrouvée de plus en plus réduite. Le gouvernement actuel doit saisir l’occasion de renverser la tendance et de poser un jalon vers un plus grand respect du droit à la santé.

Les femmes sont encore trop souvent confrontées à plusieurs entraves qui minent sérieusement leur droit à la santé lorsqu’elles se tournent vers le réseau de la santé et des services sociaux. La réforme proposée permettra-t-elle de s’attaquer à ces barrières et d’accroître l’égalité d’accès des femmes aux services de santé? Le RTRGFQ estime qu’il est encore temps pour le gouvernement de procéder à une ADS+ du projet de loi 15 avant son adoption et nous fournir la réponse à cette question.

Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ) est un organisme féministe de défense collective des droits travaillant sur les questions touchant les intérêts et les droits des femmes en tenant compte de l’intersection des divers systèmes d’oppression. Il s’agit d’un regroupement provincial composé des Tables régionales de groupes de femmes représentant les 17 régions du Québec. Le RTRGFQ est en action depuis 2001 pour favoriser l’égalité pour toutes les femmes.

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Pour information et demandes d’entrevue

Royse Henderson
Organisatrice féministe politique
Cell. : 514 725-7049
Courriel : royse.h@reseautablesfemmes.qc.ca

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Communiqué – Le gouvernement Trudeau s’attaque aux mères : début des audiences au Tribunal de la sécurité sociale

Montréal, le 28 mars 2023 – Le Mouvement Action-Chômage (MAC) de Montréal, le Conseil d’Intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec, avec l’appuis de groupes syndicaux et communautaires, tiennent à souligner que c’est aujourd’hui que le Tribunal de la sécurité sociale du Canada entendra l’appel de la Commission de l’assurance-emploi du Canada, qui conteste la décision selon laquelle la Loi sur l’assurance-emploi enfreint la Charte canadienne des droits et libertés. Le mouvement syndical et communautaire suivra attentivement le déroulement de l’audience des six plaignantes qui se sont vues privées de leur assurance-emploi du fait qu’elles ont pris un congé parental.

Suite à un recours entrepris par le MAC de Montréal en 2018, le Tribunal de la sécurité sociale avait jugé que les dispositions de la Loi sur l’assurance-emploi limitant le droit des mères à recevoir des prestations d’assurance-emploi lorsqu’elles perdent leur emploi pendant ou suite à un congé de maternité, constitue de la discrimination basée sur le sexe : « parce qu’elles sont des femmes qui ont eu une grossesse, elles ne peuvent pas obtenir les avantages des autres assurés ». De plus, « [s]i une femme perd son emploi pendant son congé de maternité et parental, elle n’a plus de protection. Elle doit donc se fier à ses économies ou au revenu de son conjoint. Cela maintient les femmes dans la pauvreté et dans un lien de dépendance. C’est considérer les revenus des femmes comme un salaire d’appoint qui ne mérite pas la même protection. »

S’il est maintenant clair que la Commission d’assurance-emploi entend défendre jusqu’au bout les dispositions sexistes de la Loi sur l’assurance-emploi, nos organisations demandent aujourd’hui au gouvernement d’intervenir et de régler la question par voie législative. La ministre Qualtrough a déclaré à plusieurs reprises vouloir corriger la discrimination envers les femmes dans le régime en assurance-emploi; elle se fait désormais beaucoup plus discrète.

Le gouvernement doit modifier la Loi sur l’assurance-emploi pour que toutes les travailleuses aient droit à une protection en cas de chômage, indépendamment de toute absence au marché du travail lié à la grossesse, à la maternité et aux responsabilités familiales. Tant qu’à légiférer, pourquoi ne pas procéder à la réforme en profondeur du régime d’assurance-emploi promise depuis 3 ans?

Appuyé par l’APTS, la CSQ, la CSN, la FIQ, la FTQ, le SPGQ, le MAC Pabok Inc Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, le Comité chômage de l’Est, le MAC Lac-St-Jean, Action populaire Rimouski-Neigette, L.A.S.T.U.S.E. du Saguenay, le MAC Trois-Rivières et le MASSE.

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Renseignements :  Jérémie Dhavernas, 514 755-8839

 

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Communiqué du Collectif 8 mars – Rencontre avec la ministre Biron : le Collectif 8 mars reste sur sa faim

Québec, le 17 mars 2023 – En marge de la Journée internationale des droits des femmes le Collectif 8 mars – qui représente près de 800 000 femmes au Québec – a rencontré Martine Biron, la ministre responsable de la Condition féminine. Cette première rencontre devait être l’occasion de connaître sa vision sur l’importance du mouvement féministe au Québec ainsi que ses priorités pour défendre et faire avancer les droits de toutes les Québécoises.

L’ensemble des représentantes du Collectif sont malheureusement déçues de cette rencontre. « La ministre en charge de défendre les intérêts des Québécoises devant le Conseil des ministres n’a pas de plan d’action concret ni de priorités pour les femmes marginalisées. « Les membres du Collectif se désolent du ton de la ministre, peu propice à des échanges constructifs pour améliorer les conditions de vie de toutes les femmes. Nous restons sur notre faim », se navre Marie-Andrée Gauthier, porte-parole du Collectif 8 mars.

Les participantes ont insisté sur la nécessité de tenir compte des différentes réalités vécues par les femmes et des enjeux distincts auxquels elles peuvent être confrontées. « Cette rencontre a été l’occasion de d’expliquer le sens de notre slogan – Résistances féministes. Le thème du 8 mars est basé sur nos diversités, alimenté par nos colères, nourri par notre sororité. Toutes les femmes ont le droit d’être respectées et défendues équitablement », explique Karine Drolet, également porte-parole du Collectif.

L’analyse différenciée selon les sexes dans une perspective intersectionnelle (ADS+)

En raison du rejet gouvernemental de la motion traitant de l’ADS+ proposée par le Collectif 8 mars et les partis d’opposition le 21 février dernier à l’Assemblée nationale, une large part de la rencontre a été consacrée à l’importance de cet outil. Pour le Collectif, l’ADS+ permettrait au gouvernement de prévenir la reproduction ou la création d’inégalités entre les femmes et les hommes dans les actions gouvernementales ainsi que de contrer la discrimination systémique qui peut se produire dans le cadre d’interventions en apparence neutres. C’est également un outil important pour faire obstacle aux discriminations croisées vécues par les femmes marginalisées.

Les services publics et les programmes sociaux

La pandémie a prouvé le caractère essentiel du travail des femmes dans les services publics, notamment dans le réseau de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui de l’éducation. Ce sont les femmes, que ce soit à titre de travailleuses dans les services publics et les programmes sociaux ou en tant qu’utilisatrices majoritaires, qui subissent les plus grands impacts du sous-financement chronique de ces secteurs.

À moins d’une semaine du dépôt du budget du Québec, le Collectif réitère qu’il est nécessaire de réinvestir massivement dans les services publics pour répondre aux besoins et aux attentes légitimes de la population. Le gouvernement doit voir l’argent qu’il injecte dans les services publics comme un investissement et non comme une dépense.

De nombreuses femmes rencontrent d’ailleurs plus d‘obstacles dans l’accès aux services publics et aux programmes sociaux, notamment de par leur situation de handicap, leur âge, leur apparence, leur identité de genre, leur religion, leur couleur de peau, leur orientation ou leur statut migratoire.

Les discriminations sur le marché du travail

La participation des femmes au marché du travail contribue à leur autonomie financière ainsi qu’à l’enrichissement de l’ensemble de la société. Malheureusement, les femmes issues de communautés marginalisées y accèdent plus difficilement et plusieurs sont surreprésentées dans les emplois à risque et faiblement rémunérés.

Alors que le gouvernement s’évertue à trouver de nouvelles façons de pallier la pénurie de main-d’œuvre, il a là une occasion à saisir pour mettre fin aux discriminations dont les femmes marginalisées sont victimes sur le marché du travail.

Le droit au logement

De plus, la crise actuelle du logement combine un manque de logements sociaux avec une montée en flèche des loyers et des prix des propriétés alors que le pouvoir d’achat recule en raison de l’inflation et que la pauvreté augmente. Cette crise n’affecte pas toute la population de la même façon. Les femmes, les familles et les personnes racisées y sont particulièrement vulnérables.

Le Collectif 8 mars encourage donc Québec à reconnaître formellement le droit au logement. Il s’agit d’un déterminant social important de la santé globale des individus. Lorsque l’accès au logement constitue un problème, une préoccupation constante s’ajoute à la charge mentale des femmes – déjà très lourde – plutôt que de les aider à se créer un espace où la qualité de vie et la sécurité sont assurées.

Enfin, les membres du Collectif 8 mars souhaitent maintenir des collaborations fructueuses avec les équipes de travail du gouvernement. C’est une étape incontournable pour que tous les enjeux présentés à la ministre puissent être abordés et que les problèmes qui en découlent soient réglés rapidement.

À propos

Le Collectif 8 mars est composé d’organisations syndicales et d’organisations féministes d’action communautaire autonome représentant près de 800 000 femmes, 17 Tables régionales de concertation en condition féminine et plus de 450 groupes de femmes et mixtes.

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Pour renseignements :

Merlin Trottier-Picard | 514 912-1875 | mtpicard@aptsq.com

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Communiqué du G13 – Les groupes de femmes exclus des consultations publiques à propos du Régime des rentes du Québec

Montréal, le 15 février 2023 — Le G13, un collectif composé de 19 groupes et regroupements nationaux féministes, critique le refus du gouvernement de leur accorder une audience dans le cadre des consultations publiques sur le Régime des rentes du Québec (RRQ).

Le G13 déplore le fait qu’aucun groupe communautaire de femmes ni groupe représentant des communautés culturelles, des autochtones ou des personnes handicapées n’ait été invité à soumettre un mémoire et à comparaître devant la Commission des finances publiques. « Se voir refuser une audience est outrageant, s’insurge Valérie Létourneau, co-porte-parole du G13 et coordonnatrice générale de Relais-Femmes, surtout considérant que nous sommes les seules à avoir proposé une analyse différenciée selon les sexes (ADS) dans notre mémoire ».

Selon les mots du ministre Éric Girard, l’objectif de la consultation actuelle est de « répondre encore mieux aux besoins des Québécoises et des Québécois ». C’est en ce sens que le G13, appuyé par le Régime de retraite des groupes communautaires et de femmes et par l’Association féministe d’éducation et d’action sociale (Afeas), signent leur mémoire intitulé Assurer que le régime de rentes du Québec réponde aux besoins de toutes les Québécoises et tous les Québécois, particulièrement ceux des femmes, des personnes racisées et de celles issues de l’immigration.

« En 2019, le revenu des femmes de 65 ans et plus ne représentait que 70 % de celui des hommes. Nous demandons au gouvernement de ne pas hausser l’âge d’admissibilité à la retraite, mais plutôt d’augmenter le supplément à la retraite lorsqu’une personne retourne au travail après avoir demandé sa rente de retraite afin d’harmoniser cet élément avec celui en vigueur dans le reste du Canada », explique Ruth Rose, rédactrice du mémoire et professeure associée en sciences économiques à l’Université du Québec à Montréal.

« Le mouvement féministe revendique une reconnaissance réelle du travail non-rémunéré des femmes dans le RRQ. Spécifiquement, nous demandons que l’on remplace le droit actuel d’exclure les années à faible cotisation en raison de la charge d’un enfant de moins de sept ans par un crédit égal à 60 % du Maximum des gains admissibles (MGA) de l’année, explique Sylvie Lévesque, co-porte-parole du G13 et directrice générale de la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec. Le gouvernement propose un tel crédit mais nous craignons que sa façon de l’opérationnaliser représente un recul pour les femmes. Ce genre de crédit devrait aussi être accordé pour le travail de proche aidance ».

« Les femmes sont plus susceptibles d’être appauvries ou en situation de vulnérabilité à la retraite et c’est encore plus vrai pour les femmes immigrantes ou racisées, celles qui sont en situation d’handicap ou qui ont été monoparentales, renchérit madame Letourneau, d’où l’importance d’appliquer l’ADS à la Régie des rentes! ».

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Contact média :

Ariane Aubin-Cadot | 514-805-3715 | ariane@beteferoce.com

Les membres du G13 sont :

Action santé femmes
Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale
Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine
Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail
DAWN-RAFH Canada
Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec
Fédération des femmes du Québec
Fédération des maisons d’hébergement pour femmes
Fédération du Québec pour le planning des naissances
Femmes Autochtones du Québec
L’R des centres de femmes du Québec
Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
Regroupement Naissance-Respectées
Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel
Relais-femmes
Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec
Réseau des lesbiennes du Québec- Femmes de la diversité sexuelle
Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec
Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes

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Communiqué du Collectif 8 mars – Journée internationale des droits des femmes : la CAQ doit cesser d’avoir peur de son ombre

Montréal, le 22 février 2023  — Le Collectif 8 mars dénonce le refus de la Coalition avenir Québec (CAQ) de débattre d’une motion portant sur la Journée internationale des droits des femmes et sur les luttes féministes québécoises. La motion – appuyée par tous les partis d’opposition – proposait d’encourager l’usage de l’analyse différenciée selon les sexes dans une perspective intersectionnelle (ADS+). Cette dernière est nécessaire à la mise en place de mesures d’atténuation des inégalités à toutes les étapes d’un projet, de sa préparation à son évaluation.

« Ce refus du gouvernement est incompréhensible et décevant. Le premier ministre répète sans cesse qu’il veut être jugé sur les résultats. Pourtant, la CAQ refuse d’utiliser le meilleur outil possible pour évaluer les impacts de ses politiques. Le gouvernement n’a même pas daigné envoyer un·e représentant·e nous expliquer ce refus de discuter de cette motion. La CAQ doit cesser d’avoir peur de son ombre et agir pour qu’on accepte enfin d’appliquer l’ADS+ dans tous les ministères et organismes gouvernementaux », tonne Marie-Andrée Gauthier, porte-parole du Collectif 8 mars.

« Nous sommes confrontées à l’urgence climatique, aux polarisations et aux privatisations. Nous subissons l’effritement des droits des femmes, l’augmentation des violences à notre égard et l’exacerbation des inégalités. Nous luttons contre la montée du racisme, le sexisme décomplexé et la haine assumée. C’est pourquoi le slogan de cette année, Résistances féministes, est apparu comme une évidence. Cette année particulièrement, il vise à donner la voix aux groupes qui ne sont pas entendus », explique Mme Gauthier. Que le gouvernement choisisse l’inertie est complètement incompréhensible!

Les représentantes du Collectif 8 mars rencontreront la ministre responsable de la Condition féminine le 16 mars prochain.

À propos

Le Collectif 8 mars est composé d’organisations syndicales et d’organisations féministes d’action communautaire autonome représentant près de 800 000 femmes, 17 tables régionales de concertation en condition féminine et plus de 450 groupes de femmes et mixtes.

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Pour renseignements :

Merlin Trottier-Picard | 514 912-1875 | mtpicard@aptsq.com

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Communiqué du G13 – Nouveau Conseil des ministres : une occasion ratée pour François Legault

Montréal, le 21 octobre 2022 — C’est avec déception que le G13, ou Groupe des 13, coalisant dix-neuf regroupements féministes, réagit face au dévoilement du Conseil des ministres non paritaire du 20 octobre dernier.

À l’aube des élections provinciales de 2022, le G13 revendiquait la création d’un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité. L’objectif était de se doter de moyens pour atteindre une réelle égalité entre les femmes et les hommes et entre les femmes elles-mêmes en obtenant plus de pouvoirs et de représentativité au sein de l’appareil gouvernemental et une vision d’ensemble des politiques touchant les femmes. Une revendication importante et récurrente qui, malheureusement, n’a pas été prise en compte.

De plus, non seulement un tel ministère n’a pas vu le jour mais nous avons encore une fois, une nouvelle ministre responsable de la Condition féminine. La responsabilité tombe maintenant entre les mains de Martine Biron, également ministre des Relations internationales et de la Francophonie. Comment est-ce possible d’obtenir une structure pérenne pour travailler sur la condition des femmes quand la ministre responsable change constamment?

La parité, pas seulement une question mathématique

Force est de constater que ce nouveau Conseil n’est ni paritaire, ni diversifié. Il compte 16 hommes et 14 femmes, principalement tous et toutes caucasien·nes. Et qu’en est-il des responsabilités? La parité de pouvoir est encore et toujours inexistante. Les postes de ministre de la Justice et de leader parlementaire, le (super) ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, de la Santé, de l’Éducation, des Finances, de l’Environnement… tous confiés à des hommes.

Le G13 salue le retour de Geneviève Guilbault, vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable, Sonia Lebel, présidente du Conseil du trésor en plus de la nomination de Katéri Champagne Jourdain, nouvellement ministre de l’Emploi. Il est vrai que ces postes ne sont pas négligeables, mais le gouvernement doit faire plus.

Établir une parité et une diversité au sein du Conseil, c’est bien plus qu’une question de chiffres, c’est également une question de répartition équitable des ministères prédominants. C’est incontournable, car l’inclusion des différentes expériences et points de vue est la clé afin d’avoir une représentation juste des diverses réalités et besoins de la population du Québec.

Message envoyé, message reçu

En créant de nouveaux ministères, récemment celui de la Langue française et de la Cybersécurité et du Numérique, à présent des Sports et Loisirs, le gouvernement lance un message clair à la population et aux femmes, qui représentent 51 % de celle-ci : les enjeux qui touchent la condition féminine et l’égalité n’ont pas une importance équivalente aux autres priorités gouvernementales. Le constat est inquiétant pour le G13, tenant compte des inégalités salariales entre les hommes et les femmes, de la récente augmentation des situations de violence et d’exploitation (déjà 12 féminicides et 6 filicides), du recul des femmes sur le marché du travail, de la détérioration de la santé physique et mentale de celles-ci, etc.

Ceci est un premier constat inquiétant pour la lutte aux inégalités. Le G13 demeurera vigilant et invite le gouvernement à prouver à toutes les Québécoises, que l’égalité entre les femmes et les hommes, et entre les femmes elles-mêmes, est bel et bien une priorité au courant des quatre prochaines années.

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Contact média :

Elisabeth VIENS-BROUILLARD | 514 233-8256 | eviens-brouillard@fede.qc.ca

 

Les membres du G13 sont :

Action santé femmes
Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale
Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine
Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail
DAWN-RAFH Canada
Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec
Fédération des femmes du Québec
Fédération des maisons d’hébergement pour femmes
Fédération du Québec pour le planning des naissances
Femmes Autochtones du Québec
L’R des centres de femmes du Québec
Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
Regroupement Naissance-Respectées
Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel
Relais-femmes
Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec
Réseau des lesbiennes du Québec- Femmes de la diversité sexuelle
Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec
Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes

 

Pour télécharger le communiqué, cliquez ICI.

Communiqué – Campagne d’alerte sur les entraves au droit des femmes à la santé

Action d’éclat pour l’accès des femmes
aux soins de santé

 

Saint-Lambert, le 19 octobre 2022 – Répondant à l’appel de mobilisation du Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec, les Tables régionales de groupes de femmes et des militantes féministes se sont rassemblées aujourd’hui devant le bureau du premier ministre du Québec, à Montréal, afin de réaliser une action d’éclat dénonçant les barrières d’accès aux services sociaux et de santé. Ces militantes ont recréé un jeu de serpents et échelles illustrant symboliquement les embûches qui minent le droit des femmes à la santé.

Les femmes plus durement touchées par les barrières d’accès

Les défis vécus par des personnes de tout horizon pour accéder aux services de santé dont elles ont besoin sont immenses. « Nous voulons mettre de l’avant le fait que les barrières affectent plus durement les femmes puisqu’elles sont les principales utilisatrices du réseau de la santé en plus d’être souvent celles en charge des soins et faisant le lien entre leur famille et les services sociaux et de santé », rappelle Audrey Gosselin Pellerin, organisatrice féministe politique au Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec.

Par ailleurs, pour plusieurs d’entre elles vivant à la croisée d’oppressions, notamment les femmes autochtones, racisées, immigrantes, âgées, de la diversité sexuelle, en situation de pauvreté, ayant des limitations fonctionnelles ou vivant hors des grands centres urbains, les obstacles se croisent et se cumulent. Johannie Marleau-Houle, coordonnatrice du Regroupement de femmes de l’Abitibi-Témiscamingue, insiste sur l’importance d’assurer l’accès à des soins de santé de qualité partout au Québec. « Ne pas investir adéquatement dans les services et réduire l’accès à ceux-ci dans nos régions contribuent à creuser davantage les inégalités déjà très présentes dans la population », fait-elle valoir.

Une direction préoccupante

Le Réseau et les Tables régionales de groupes de femmes saluent la volonté du gouvernement réélu de décentraliser le système de santé afin de mieux répondre aux besoins locaux et régionaux. Toutefois, la vision du premier ministre François Legault en matière de santé est une source de préoccupations. Ainsi, le manque de volonté politique, voire l’aveuglement volontaire, pour remédier aux problèmes persistants quant à la sécurisation culturelle des personnes autochtones est troublant. De plus, la promesse faite durant la campagne électorale d’accentuer le virage vers le privé annonce des jours sombres pour le système de santé public québécois. En effet, les dernières décennies de privatisation néolibérale ont démontré que cela mène à une réduction de l’accès aux services pour les plus pauvres, nuit au développement du système public et coûte plus cher à l’État au final.

De pair avec les 17 Tables régionales de groupes de femmes, le Réseau continuera de revendiquer que toutes les femmes aient rapidement un réel accès à des services sociaux et de santé publics, gratuits, universels et de qualité sur l’ensemble du territoire du Québec.

Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec est un regroupement provincial composé des 17 tables régionales de groupes de femmes au Québec. Il s’agit d’un organisme féministe de défense collective des droits travaillant sur les questions touchant les intérêts et les droits des femmes. Le Réseau et les Tables régionales sont en action depuis plus de 20 ans pour favoriser l’égalité pour toutes les femmes.

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Pour information et demandes d’entrevue

Royse Henderson : 514 725-7049 / royse.h@reseautablesfemmes.qc.ca

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Communiqué – Le G13 revendique la création d’un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité au Québec

Communiqué de presse

Montréal, le 7 septembre 2022 — À l’aube des élections provinciales de 2022 et dans un contexte post-pandémique, le G13, ou Groupe des 13, qui coalise dix-neuf regroupements féministes, revendique la création d’un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité au Québec. En effet, plusieurs constats alarmants relatifs aux conditions des femmes sont observés tels que l’accroissement significatif des violences genrées ainsi que l’intensification des inégalités entre les femmes et les hommes et entre les femmes elles-mêmes créant plusieurs questions sociales, mais également sociétales.

Des inégalités qui persistent toujours
La pandémie a creusé le fossé des inégalités déjà présentes entre les hommes et les femmes et entre les femmes elles-mêmes telles que la charge familiale accrue par les mesures de confinement, les inégalités salariales, le recul des femmes sur le marché du travail, l’augmentation des violences faites aux femmes ainsi que le fléau de l’exploitation sexuelle des jeunes mineures. Ainsi, les impacts de la crise ont été immenses pour les femmes et mettent en lumière l’importance de la création d’un organe gouvernemental qui permettrait des réponses systémiques et globales pour améliorer leurs conditions de vie et aborder leurs réalités spécifiques.

Le G13 interpelle tous les partis se présentant aux élections provinciales pour demander de mettre en place un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité. L’objectif de cette mesure, préconisée depuis 2010 par le G13, est de se doter enfin des moyens pour atteindre une réelle égalité entre les femmes et les hommes et entre les femmes elles-mêmes en obtenant plus de pouvoir au sein de l’appareil gouvernemental ainsi qu’une vision d’ensemble des politiques touchant les femmes. Les politiques publiques actuelles ne permettent pas de répondre adéquatement, pour ne pas dire minimalement, aux besoins des femmes puisque leurs droits sont traités en silo, à travers les différents ministères.

La pertinence d’un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité
Les femmes représentant 50 % de la population du Québec, les enjeux d’égalité liés au genre devraient être considérés comme une priorité nationale soutenue par une ministre en titre dont la condition féminine est l’unique cheval de bataille. La création d’un ministère à part entière disposerait de la structure, du personnel, des ressources et de la plateforme nécessaires pour s’acquitter de son mandat, comparativement à un secrétariat qui est beaucoup moins stable et manque de leviers décisionnels.

L’instauration d’un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité, proposant une stabilité et une pérennité dans ses actions, aurait la marge de manœuvre pour relever efficacement l’important défi d’assurer la mise en œuvre des stratégies qui requièrent la participation d’un nombre important de ministères et d’organismes. Ce ministère se présenterait comme un changement majeur, historique, mais aussi nécessaire pour l’atteinte de l’égalité et amplifierait par le même fait la reconnaissance, la crédibilité et la visibilité des enjeux qui touchent toutes les femmes. Un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité bénéficierait autant socialement qu’économiquement à toute la société.

Le G13, un collectif impliqué dans toutes les facettes de la vie des femmes
Le G13 est composé de 19 groupes et regroupements féministes présents dans tout le Québec, qui œuvre à la défense des droits des femmes au Québec et au Canada. Formé en 1986, le collectif a pour mission d’être à la fois le porte-voix et de représenter la diversité des réalités des groupes dont il est constitué, en plus d’être un lieu d’échange ayant comme objectifs la circulation de l’information, le soutien aux membres et la prise de positions communes. Les champs d’action des groupes membres sont pluriels : maisons d’hébergement pour femmes victimes de violences, employabilité, tables de groupes de femmes, centres d’aide et de lutte aux agressions à caractère sexuel, centres de femmes, organismes de soutien aux familles monoparentales et recomposées, défense de droit, éducation populaire, immigration, diversité sexuelle et santé des femmes.

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CONTACT MÉDIA :

Elisabeth VIENS-BROUILLARD | 514 233-8256 | eviens-brouillard@fede.qc.ca

 

Les membres du G13 sont :

Action santé femmes
Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale
Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine
Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail
DAWN-RAFH Canada
Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec
Fédération des femmes du Québec
Fédération des maisons d’hébergement pour femmes
Fédération du Québec pour le planning des naissances
Femmes Autochtones du Québec
L’R des centres de femmes du Québec
Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
Regroupement Naissance-Respectées
Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel
Relais-femmes
Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec
Réseau des lesbiennes du Québec – Femmes de la diversité sexuelle
Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec
Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes

 

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