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Femmes dans les milieux à prédominance masculine : Une solution en ligne pour une plus grande mixité dans les milieux de travail !

Québec, le 15 mars 2021 – Le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale est fier de lancer sa plateforme d’autoformation inclusifs.org. Résultat de plusieurs mois de travail, cet outil propose une démarche et des moyens concrets aux entreprises à prédominance masculine qui souhaitent mettre en place des actions vers plus de mixité et de diversité. Elle vise également les conseillers ou conseillères en emploi œuvrant auprès des entreprises.

Un marché du travail fortement ségrégé

Malgré les efforts des dernières décennies mis vers la mixité, le marché du travail demeure fortement ségrégé au Québec. Près de 40 % des femmes sont cloisonnées dans les 10 principales catégories professionnelles dites « féminines », soit l’industrie de la vente et des services, les soins aux personnes, l’enseignement et la garde d’enfants, et les occupations cléricales et administratives. Le parcours des femmes dans les milieux à prédominance masculine est encore rempli d’obstacles. Selon plusieurs études, lorsqu’il y a moins d’un tiers de femmes dans un milieu de travail, celles-ci sont confrontées à de nombreux obstacles tels que la discrimination, l’isolement, ou encore, le manque de soutien et de reconnaissance. Lorsqu’aucune mesure n’est mise en place pour faciliter l’intégration des femmes, le taux d’abandon de la profession est de 50%.

Une plateforme d’autoformation

La plateforme Inclusifs.org contient plusieurs outils et moyens concrets permettant aux entreprises de se sensibiliser aux enjeux vécus par les femmes dans les milieux à prédominance masculine, de se questionner et de bonifier leurs pratiques afin de favoriser la mixité dans leur milieu de travail. Des fiches informatives et des exercices liées notamment à la connaissance du personnel, l’embauche, le recrutement, l’intégration du personnel, le climat et l’organisation du travail sont proposées par la plateforme.

Inclusifs.org est le résultat d’une recherche réalisée au cours des 6 dernières années, qui documente les obstacles vécus par les femmes dans les milieux à prédominance masculine, et surtout, qui offre de nombreuses pistes d’action pour favoriser l’intégration et le maintien des femmes. La plateforme est disponible depuis son lancement officiel en direct sur Facebook le 25 février dernier.

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Pour plus d’informations :

Bianca Villeneuve : projets@rgfcn.org

Sans garderie, c’est le retour aux chaudrons pour les femmes de Chaudière-Appalaches!

Lévis, le 21 septembre 2020 – Des centaines de familles de Chaudière-Appalaches se retrouvent sans service de garde aujourd’hui. Après avoir fermé leurs portes pour une journée complète le 1er septembre dernier, les responsables de service de garde (RSG) en milieu familial de Chaudière-Appalaches déclenchent une grève générale illimitée. Le Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches rappelle que cette profession est pratiquée essentiellement par des femmes et que les métiers traditionnellement féminins relatifs au travail du care, tels les RSG, sont socialement dévalorisés.  Dans le cas des RSG, ce sont des femmes que l’on maintient dans des conditions précaires avec un salaire moyen net de 27 000 $ par année.

Cette revendication légitime des RSG et l’impact de cet arrêt de service met aussi en lumière la fragilité de la place des femmes sur le marché du travail.

  • En 2018, les femmes de la région de Chaudière-Appalaches gagnaient 77 % du salaire des hommes (ISQ, 2019). Lorsqu’un salaire est à sacrifier au sein d’un ménage pour qu’un parent reste à la maison avec les enfants, c’est généralement le moins élevé, donc bien souvent celui de la femme.
  • En Chaudière-Appalaches, 70 % des familles monoparentales ont à leur tête une femme (Statistique Canada, 2017).Difficile d’imaginer la situation, voire le casse-tête, de ces femmes qui se retrouvent sans garderie du jour au lendemain!
  • En Chaudière-Appalaches, près de 30 % des femmes travaillent dans le domaine de la vente et du service (SCF, 2019). Comment est-ce possible pour ces femmes de concilier le fait qu’elles n’ont plus de service de garde, avec l’impossibilité pour elles de faire du télétravail étant donné la nature de leurs emplois? Et c’est sans compter leur impossibilité de prendre des congés.
  • En Chaudière-Appalaches, 23 % des femmes travaillent dans le domaine des affaires, de la finance et de l’administration. Dans ce cas, le télétravail est possible. Or, un grand nombre de petites, moyennes et grandes entreprises de la région sont encore réfractaires à cette forme de travail et ajoutent des contraintes tels que la surveillance numérique à distance et l’ajout d’heures de travail pour compenser le supposé « manque de productivité ».

Finalement, devant un tel constat, comment est-il possible d’inclure les femmes dans une relance économique pour la région de Chaudière-Appalaches? Selon la directrice du Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches : « Cette situation sociale causée par le manque de places en garderie et la grève des RSG est un recul majeur pour les femmes de notre région qui ne peuvent pas être actives à leur juste capacité, car elles ont encore une fois la charge de la famille sur leurs épaules. Le gouvernement doit reconnaître que les RSG effectuent un travail important et exigeant. Les soutenir dans l’obtention de meilleures conditions de travail est une question d’égalité femmes-hommes. »

Le Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA) est un regroupement régional de (23) groupes de femmes qui travaille à la défense des droits et à l’amélioration des conditions de vie des femmes.

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Source :
Karine Drolet et Katherine Tardif
Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches
418 831-7588
www.femmesca.com

« L’accès des femmes à l’emploi en Mauricie, une priorité ! » Dévoilement des résultats de l’état de situation LES OBSTACLES À LA PARTICIPATION DES FEMMES À L’EMPLOI

Trois-Rivières, 4 décembre 2019La Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie (TCMFM) est fière de présenter les résultats de l’état de situation Les obstacles à la participation des femmes à l’emploi. S’inscrivant dans le cadre du projet L’accès des femmes à l’emploi en Mauricie, une priorité!, qui est en cours depuis septembre 2018, cet état de situation vient mettre fin à la 1re partie du projet et ouvrir sur les pistes de solutions possibles.

La participation des femmes au marché de l’emploi a connu de grands progrès au cours des dernières années. Cependant, il reste de nombreux défis à relever, en particulier dans une région comme la Mauricie qui enregistre un des plus faibles revenus médians de la province et où la concentration de la main-d’œuvre féminine dans les emplois à prédominance féminine est prononcée. Suite à ces constats, la TCMFM, dans le cadre de ce projet, a deux objectifs : développer la concertation autour de l’accès à l’emploi des femmes et appuyer ses partenaires dans le renforcement de leur capacité à mieux répondre aux besoins des femmes en employabilité.

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