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Lancement de la plateforme Femmes et mobilité Une alliance prend forme pour mettre en lumière le déficit de mobilité des femmes dans le Capitale-Nationale

Québec, mardi le 16 mars 2021 – Accès transports viables, le Collectif pour un transport abordable et accessible à Québec (TRAAQ) et le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN) lancent aujourd’hui la plateforme web « Femmes et mobilité ». Celle-ci vise à sensibiliser la population et les décideur-e-s, et surtout à faire connaître des pistes de solutions.

La plateforme s’inscrit plus largement dans le projet « Femmes et mobilité », mené de concert par les trois organisations et soutenu par le Secrétariat à la condition féminine du Québec. L’objectif de ce projet est de mettre en lumière les enjeux et les conséquences du déficit de mobilité des femmes, et en particulier des femmes en situation de pauvreté.

Les inégalités de mobilité et socio-économiques persistent entre hommes et femmes dans la Capitale-Nationale

Les statistiques concernant la mobilité des femmes, et son impact sur leur situation socioéconomique, parlent d’elles-mêmes. À Québec, elles sont plus nombreuses (58 %) que les hommes à être utilisatrices du RTC et du STAC. Or, le temps de déplacement en transport en commun est plus long, ce qui affecte l’accès à l’emploi des femmes, la conciliation famille-travail-études et la santé.

« On a lancé le projet « Femmes et mobilité » car, depuis plusieurs années, les recherches montrent que les femmes sont moins mobiles que les hommes, et qu’en raison d’un accès moindre à l’automobile, elles sont de plus grandes utilisatrices du transport en commun. Or, on le sait, pouvoir se déplacer en ville, c’est crucial car ça influence le choix du logement, l’accès à l’emploi et aux services, le réseau social, etc. » a expliqué Nancy Beauseigle, directrice du Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale.

Dans la région de la Capitale-Nationale, la pauvreté des femmes demeure, avec 12 % des femmes vivant sous le seuil de la pauvreté et avec un écart salarial marqué entre hommes et femmes. La pandémie a d’ailleurs affecté davantage la participation au marché du travail des femmes que celle des hommes.

« C’est particulièrement important de documenter la mobilité des femmes dans la Capitale-Nationale afin de comprendre comment elle peut être un levier pour améliorer les conditions socio-économiques des femmes. Dans notre région, une femme continue de gagner 0,78 $ pour chaque dollar gagné par un homme » a ajouté Catherine Rainville, animatrice sociale au TRAAQ.

Des solutions à proposer

En proposant des solutions concrètes pour réduire le déficit de mobilité des femmes, les organismes à l’origine de « Femmes et mobilité » espèrent notamment avoir une influence sur les instances décisionnelles.

« On vise à sensibiliser la population et les décideur-e-s au déficit de mobilité des femmes et aux enjeux qu’elles rencontrent. Mais surtout, on présente des pistes de solutions : la mobilité durable, les aménagements urbains sécuritaires, la tarification sociale basée sur le revenu du transport en commun et l’analyse différenciée selon les sexes dans une perspective intersectionnelle (ADS+), par exemple » a conclu Marie-Soleil Gagné, coordonnatrice au développement chez Accès transports viables.

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Source
Angèle Pineau-Lemieux
Accès transports viables
a.pineau-lemieux@transportsviables.org
438 495 9892