Les groupes de femmes de la région dénoncent les effets de la pauvreté sur la santé des femmes

Communiqué

Les groupes de femmes de la région dénoncent les effets de la pauvreté sur la santé des femmes

Québec, le 17 octobre 2017 – En cette Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, à l’issue de la publication récente du rapport Se mobiliser pour la santé des femmes de la région de la Capitale-Nationale ! , le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (Portneuf-Québec-Charlevoix) dénonce les effets pervers de la pauvreté sur la santé des femmes.

Ce rapport du Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale et de la Chaire Claire-Bonenfant montre en effet que la pauvreté constitue un déterminant clé, voire le premier fil conducteur de la santé des femmes.

La pauvreté : toutes les facettes de la vie en sont affectées

C’est particulièrement vrai pour les femmes. Par exemple, le manque de logements sociaux impose aux familles, et principalement aux femmes, de choisir entre consacrer une très large part de leurs revenus à leur loyer ou à vivre dans des logements peu dispendieux, pas toujours des plus sécuritaires, souvent impropres, et dommageables pour leur santé. La pauvreté influence également la qualité de l’alimentation des personnes, ce qui a un effet direct sur leur santé. La charge de travail découlant de l’articulation travail-famille et de la proche aidance repose toujours, comme on le sait, davantage sur les épaules des femmes, ce qui les amène parfois à réduire leur temps d’emploi, voire à quitter un emploi, ce qui accroît la vulnérabilité des femmes face à la pauvreté. Vivre dans des conditions de pauvreté engendre également des effets sur la santé mentale : les femmes affectées par la pauvreté expriment davantage de détresse, s’éloignent de leur réseau social et du marché du travail, ce qui génère un cercle vicieux contribuant à les maintenir dans la pauvreté.

La pauvreté a bel et bien un sexe !

Les indicateurs économiques montrent la persistance des inégalités entre les sexes. Encore aujourd’hui, « les femmes touchent en moyenne 0,87$ pour chaque dollar gagné par les hommes » . Bien que le taux de chômage de la région de la Capitale-Nationale soit très bas, cela ne signifie pas pour autant que les emplois créés soient des emplois stables et bien rémunérés qui permettent aux personnes de combler leurs besoins. Les familles monoparentales et les personnes seules sont particulièrement vulnérables à la pauvreté. Les femmes âgées, qui ont consacré leur vie active à prendre soin de leurs proches et qui n’ont pas occupé d’emploi, sont également exposées à la pauvreté à leur retraite.

De l’urgence d’agir

Il est crucial d’agir sur les déterminants sociaux de la santé et d’éviter les « solutions rapides », comme de médicamenter des problèmes dont les causes sont sociales. Il est également capital de favoriser l’accès aux soins de santé gratuits et de qualité, ainsi que de mieux soutenir les organismes communautaires, qui travaillent auprès des femmes de la région afin de leur permettre de trouver des solutions adéquates pour maintenir leur santé et sortir de la pauvreté.