Les groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale dénoncent l’exclusion vécue par des femmes

Québec, le 8 mars 2018 – En cette Journée internationale des femmes, à l’issue de la publication du rapport Se mobiliser pour la santé des femmes de la région de la Capitale-Nationale! , le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (Portneuf-Québec-Charlevoix) dénonce l’exclusion vécue par des femmes ainsi que ses effets sur leur santé et propose des pistes de solutions pour y remédier.

L’exclusion se manifeste de diverses façons
Le manque de logements sociaux à coût abordable incite les personnes moins bien nanties à vivre dans des secteurs où le coût des loyers est plus bas, les isolant parfois de leur réseau social. Une autre manifestation de l’exclusion est le travail de soins effectué par des proches aidantes qui entraîne fréquemment des conséquences sur les ressources dont elles disposent, que ce soit à cause de la diminution du temps consacré à un emploi ou à des loisirs, contribuant, par le fait même, à les isoler socialement. Les personnes ayant des limitations physiques vivent également de l’exclusion découlant de l’accès restreint aux transports et aux édifices.

Les milieux de travail peuvent aussi être un vecteur d’exclusion puisqu’ils ne disposent pas toujours des mesures de soutien requises pour les personnes vivant des conflits entre leur emploi et leurs responsabilités personnelles. L’absence de rémunération peut entraîner une érosion de la participation sociale, alors que le rôle du travail dans le maintien d’un réseau social est non négligeable. Certaines femmes vivent des défis particulièrement importants dans l’intégration en emploi, notamment les femmes autochtones et immigrantes qui, même si elles sont qualifiées, peuvent vivre les effets du racisme systémique.

Certaines femmes sont davantage touchées par l’exclusion
Certaines femmes ayant des besoins particuliers sont plus à risque d’exclusion. Par exemple, les mères chefs de famille monoparentale comptant plusieurs enfants vivent parfois une grande précarité, découlant du coût élevé des logements pouvant accueillir convenablement leur famille. Les femmes sourdes souffrent du manque de connaissance de la langue des signes dans la population en général; la reconnaissance de cette langue comme langue officielle au Québec favoriserait grandement l’intégration de ces personnes dans la vie sociale. Les femmes immigrantes peuvent vivre de l’isolement social au-delà de leurs relations familiales, surtout si elles ne maîtrisent pas bien le français.

Des stratégies et solutions pour favoriser l’inclusion de toutes
Les conditions qui favorisent l’élimination de l’exclusion sociale relèvent à la fois de l’intervention auprès des personnes, par la lutte aux préjugés, ainsi que de mesures structurelles et gouvernementales, dans l’accès aux soins et services. En cette Journée internationale des femmes, le RGF-CN souhaite encourager les actions visant à soutenir l’inclusion de toutes.

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Le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (Québec-Portneuf-Charlevoix), composé d’une quarantaine de groupes de femmes de la région, est un organisme féministe de défense collective des droits qui existe depuis 1990. Il est porteur d’enjeux collectifs en condition féminine dans la région de la Capitale-Nationale. Les actions du RGF-CN visent à défendre, à soutenir et à revendiquer les droits des femmes.
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Information et demande d’entrevue :
Dominique Tanguay : 418 656-2131, poste 6437