Communiqué : le G13 se prononce sur le budget 2022

Prise de position publique du G13 suite au dévoilement du budget

Budget 2022 : L’égalité pour toutes les femmes n’est pas la priorité de la CAQ

 

Montréal, 23 mars 2022 – Dans son budget 2022-2023, le gouvernement semble avoir fait fi des impacts de la pandémie sur les femmes. Le constat s’impose pour les groupes et regroupements nationaux (membres du Groupe des Treize) alors qu’une Stratégie gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes est budgétée pour une durée de cinq années, et ce, avec un financement inférieur à celui de la stratégie précédente, qui était déjà nettement insuffisant et structurant. Le dévoilement de quatre objectifs gouvernementaux n’est pas suffisant pour tendre vers l’atteinte de l’égalité pour toutes les femmes! Par cette proposition, quelle valeur le gouvernement accorde-t-il à l’égalité entre les femmes et les hommes et entre toutes les femmes?

« Les récentes consultations menées par le Secrétariat à la condition féminine (SCF) ont montré les nombreux et substantiels enjeux qui préoccupent les mouvements féministes et sur lesquels des mesures gouvernementales sont attendues. Pensons notamment aux enjeux environnementaux, à la régionalisation et au transport collectif. » partage Marie-Andrée Gauthier, coordonnatrice générale au Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec. « L’objectif spécifique de réduire les inégalités pour les femmes vivant de multiples discriminations est intéressant. Toutefois, il est espéré de voir des actions structurantes qui agiront à la racine des systèmes d’oppressions, tels que le racisme, le capacitisme, le colonialisme et la lesbophobie. »

L’annonce de financement, à la hauteur de 7 millions de dollars, pour appuyer des organismes qui ont pour mission de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes est une annonce significative. La reconnaissance de l’expertise des groupes de femmes pour l’amélioration de leurs conditions de vie est attendue. Un tel geste de la part du gouvernement sera fort de sens et contribuera inévitablement à l’égalité pour toutes les femmes.

Dans l’attente d’avoir un ministère des Femmes et de l’Égalité , il est heureux de constater que le Secrétariat à la condition féminine aura davantage de moyens financiers, notamment pour que l’analyse différenciée selon les sexes dans une perspective intersectionnelle (ADS+) soit appliquée de manière transversale au sein de l’appareil gouvernemental.

Les mesures de soutien économique proposées par le gouvernement ne sont pas significatives pour sortir les femmes de la pauvreté; elles ne sont pas suffisamment ambitieuses tout particulièrement pour celles qui vivent des parcours de vie complexes et difficiles. « Il est aberrant que les enjeux criants tels que le manque de places en garderie et la crise du logement ne représentent pas des investissements considérables qui sont nécessaires pour les femmes à la croisée d’oppressions. » renchérit Mme Gauthier.

En matière de violence, il est raisonnable de se demander si les montants annoncés permettront d’accompagner les femmes de manière adéquate.

Les groupes et regroupements nationaux féministes seront au rendez-vous dans les prochaines semaines afin d’obtenir des éclaircissements quant aux chiffres dévoilés. Les différentes stratégies gouvernementales qui les accompagneront sauront être gages de l’importance que le gouvernement actuel accorde aux femmes.

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Signataires membres du Groupe des Treize (G13) :

Action santé femmes

Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale

Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine

Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail

DAWN-RAFH Canada

Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec

Fédération des femmes du Québec

Fédération des maisons d’hébergement pour femmes

Fédération du Québec pour le planning des naissances

Femmes Autochtones du Québec

L’R des centres de femmes du Québec

Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale

Regroupement Naissance-Respectées

Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel

Relais-femmes

Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec

Réseau des lesbiennes du Québec– Femmes de la diversité sexuelle

Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec

Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes

 

Pour informations :

Marie-Andrée Gauthier

Coordonnatrice générale, RTRGFQ

438-874-1072

info@reseautablesfemmes.qc.ca

 

Téléchargez la version PDF du communiqué en cliquant ICI.

Communiqué : Lancement d’un nouveau projet s’attaquant à l’âgisme envers les femmes en Chaudière-Appalaches

Lévis, le 9 mars 2022 – Le Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA) souhaite faire l’annonce publique de son nouveau projet STOP à l’âgisme envers les femmes en Chaudière-Appalaches financé par le ministère Femmes et Égalité des genres Canada, plus précisément par le Fonds de réponse et de relance féministes, qui appuie des projets proposant des changements systémiques pour l’amélioration des conditions de vie des femmes.

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Communiqué : le RGFCA se mobilise pour le communautaire

COMMUNIQUE DE PRESSE

POUR DIFFUSION IMMEDIATE

Mobilisation dans le cadre de la Campagne nationale Engagez-vous pour le communautaire.

Lévis, le 24 février 2022 – Plus de 55 organismes, dont plusieurs groupes de femmes, de Chaudière-Appalaches sont mobilisés aujourd’hui dans le cadre de la Campagne nationale Engagez-vous pour le communautaire. Les travailleuses du Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA) y participent activement avec une journée de grève numérique et une manifestation à l’Assemblée Nationale.

Le RGFCA revendique la reconnaissance gouvernementale du filet social. La pandémie a eu des répercussions majeures sur les groupes de femmes et les femmes de la région. « Les femmes font partie des groupes les plus touchés lors de crises sanitaires, économiques et sociales. En plus de soutenir les femmes, il faudra fournir un effort collectif pour se le rappeler afin de mieux prévenir les impacts qu’elles pourraient subir à nouveau lors d’une prochaine crise, peu importe sa nature. » mentionne Karine Drolet, directrice générale au RGFCA.

Les groupes de femmes de Chaudière-Appalaches sont mobilisés dans tous les secteurs d’activités pour répondre aux femmes en difficulté depuis le début de la pandémie: les maisons d’hébergement pour les victimes de violence conjugale, les centres femmes, le centre d’aide et de lutte pour les agressions à caractère sexuel (CALACS de la Rive-Sud), les associations féminines (les fermières, les AFÉAS), les organismes en employabilité féminine, en entrepreneuriat féminin, en habitation, en périnatalité, les comités femmes de syndicats et les agricultrices.

Jamais avons-nous autant compté sur le communautaire pour répondre aux besoins de la population. Le RGFCA demande donc au gouvernement que les organismes communautaires, dont les groupes de femmes, bénéficient davantage de financement à la mission (au lieu du financement par projet) et qu’il soit calculé en fonction de la hausse des coûts de la vie.

Pour consulter le dossier de presse complet, sur le mouvement Engagez-vous pour le communautaire : cliquez ici.

Le Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA) est un regroupement régional de (23) groupes de femmes qui travaillent à la défense des droits et à l’amélioration des conditions de vie des femmes. Cliquez ici pour visiter le site Internet de l’organisme.

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Source :
Marie-Eva Lambert, agente de projet
Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches 418-728-7588

Lettre ouverte : Journée internationale pour la justice sociale

Lettre ouverte du Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale à l’occasion de la Journée internationale pour la justice sociale le 20 février 2022

40 ans de négligence… et on s’étonne de l’urgence?

L’heure est au bilan à l’occasion de la Journée internationale pour la Justice sociale qui aura lieu dimanche. Force est de constater que l’écart entre les riches et les personnes appauvries se creuse et atteint des proportions indécentes. Les personnes racisées, les femmes et les personnes ayant des problèmes de santé physique ou mentale sont touchées de plein fouet. Le filet social ne parvient plus à toutes les retenir, ni à fournir les services de base nécessaires à l’ensemble de la population. Il est troué de partout. Il devient urgent de le réparer !

Depuis deux ans, de nombreux problèmes – qui ne datent pas d’hier! – sont devenus critiques, que ce soit le manque de places en garderie, la difficulté à se trouver un logement abordable, la pénurie de main d’œuvre, l’essoufflement du système de santé, le manque de ressources des groupes d’action communautaires ou encore celui du milieu scolaire. La crise de la COVID-19 n’est que le révélateur d’une problématique beaucoup plus grave: l’effritement volontaire des services publics depuis les 40 dernières années.

En effet, les gouvernements successifs des dernières décennies ont saboté le filet social. Ce même filet social, qui empêchait les personnes ayant des « embûches de vie » de sombrer dans la pauvreté (p.ex une mère qui devient cheffe de famille monoparentale après une séparation, une personne victime d’un accident qui ne peut plus travailler, etc.), n’a pas été comblé par les « richesses » créées, qui sont restées dans les poches des plus riches.

Les gouvernements ont diminué les impôts des plus riches et des entreprises, se privant ainsi de millions de dollars à investir dans les services publics. Ils ont coupé dans les services en santé et en éducation (éducation spécialisée, psychologie, orthophonie, physiothérapie, etc.) au nom de la dette et au profit du privé, sans jamais mettre en place des mesures concrètes pour colmater les fuites de capital dans les paradis fiscaux. Puis, le sabotage a continué avec l’investissement massif vers les métiers traditionnellement masculins (construction, ressources naturelles, etc) au détriment des métiers traditionnellement féminins (infirmière, enseignante, éducatrice, etc.). En dévalorisant ces métiers de soin, cela a sans aucun doute contribué à affaiblir le filet social. Aujourd’hui, la population ne peut accéder à des services sans passer par des interminables listes d’attente et alors que les taux d’inflation atteignent des sommets jamais égalés et semblent ne pas vouloir s’essouffler, plusieurs personnes se retrouvent pris à la gorge et passent dans les mailles du filet.

Les inégalités sociales et l’effritement des services publics, parapublics et communautaires ne sont pas des fatalités. Nous avons le pouvoir de nous mobiliser et d’exiger d’autres choix politiques, de prioriser le bien commun à l’accroissement des richesses de quelques-uns! À l’aube d’une crise environnementale qui aura de nombreuses conséquences sur nous tous-tes, c’est à nous de décider et de nous mobiliser pour la justice sociale.

Marie-Ève Fortier, RÉPAC 03-12

Judy Coulombe, Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale

Mémoire : un budget féministe pour 2022

Mémoire présenté par le Réseau des tables régionales de groupes de femmes du Québec dans le cadre des consultations prébudgétaires 2022-2023

Le Réseau des tables régionales de groupes de femmes du Québec a déposé un mémoire dans le cadre des consultations prébudgétaires le 11 février 2022. Elle a profité de l’occasion pour insister sur les éléments suivants : le renouvellement de la Stratégie gouvernementale en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, une relance féministe porteuse de justice sociale et davantage de financement pour les organismes communautaires autonomes.

Pour consulter le mémoire complet, téléchargez-le en format PDF en cliquant ICI.

Renouvellement de la Stratégie gouvernementale en matière d’égalité entre les femmes et les hommes

Financement des Tables et du Réseau

Le Réseau et les Tables proposent que le soutien financier prévu soit intégré au financement à la mission. Ce dernier serait donc bonifié avec les éléments suivants:

• 17 ententes sectorielles en égalité, pour chaque région du Québec, impliquant les Tables, afin de déployer en concertation des projets régionaux visant à atteindre l’égalité pour toutes les femmes au Québec (100 000$ par année)

• 17 Accords de collaboration, pour les Tables, afin de consolider et de développer les partenariats dans toutes les régions du Québec pour atteindre l’égalité pour toutes les femmes. (75 000$ pour l’embauche d’une travailleuse à temps plein)

Analyse différenciée entre les sexes intersectionnelle (ADS+)

Nous recommandons :

• Le renforcement des capacités du Secrétariat à la condition féminine afin de déployer l’ADS+ dans l’ensemble des ministères.

• L’application d’une ADS+ aux politiques publiques dans une volonté de corriger les effets négatifs de la pandémie sur les femmes, particulièrement les femmes à la croisée des oppressions ainsi que le dévoilement public de ces analyses permettant de faire le suivi des résultats en matière d’amélioration de l’égalité pour toutes les femmes au Québec.

• L’application d’une ADS+ au budget par un processus de budgétisation sensible aux sexes dans une perspective intersectionnelle ainsi que le dévoilement public de ces analyses permettant de faire le suivi des résultats en matière d’amélioration de l’égalité pour toutes les femmes au Québec.

Relance féministe & Justice sociale (Coalition main rouge)

Le Groupe des 13 revendique que l’investissement social et financier en faveur des femmes dans le plan de relance soit à la hauteur du lourd tribut qu’elles continuent à payer pendant la crise sanitaire et économique de la COVID-19. Le Groupe des 13 revendique que les Québécoises deviennent visibles au moment de la prise des décisions économiques et sociales les concernant, en particulier sur les problématiques exacerbées par la pandémie.

Plusieurs mesures fiscales progressives permettraient de financer adéquatement les Tables régionales de groupes de femmes et la défense des droits de toutes les femmes, tout en réinvestissant dans les autres services publics et les programmes sociaux ainsi que dans la mission des groupes d’action communautaire autonome. Instaurer un impôt sur le patrimoine du 1% des plus riches, réinstaurer la taxe sur le capital pour les banques, augmenter le nombre de paliers d’imposition, imposer davantage les dividendes et les gains en capital, au même titre que les revenus de travail, instaurer un régime public d’assurance-médicaments, augmenter les impôts des grandes entreprises plutôt que de les diminuer, sont autant d’avenues que le gouvernement devrait emprunter pour lutter contre les inégalités sociales et éventuellement atteindre l’équilibre budgétaire sans recourir à des coupures et aux compressions.

Financement des organismes ACA (Engagez-vous)

Dans le cadre des mobilisations de la campagne Engagez-vous pour le communautaire, un « Carton rouge » est remis au Premier ministre François Legault et au ministre des finances Éric Girard, car le gouvernement ne joue pas franc jeu avec les organismes d’action communautaire autonome.

 

Communiqué : le RGFCA dévoile ses capsules vidéos

COMMUNIQUE DE PRESSE

POUR DIFFUSION IMMEDIATE

Le RGFCA dévoile 11 capsules vidéo présentant les groupes de femmes de Chaudière-Appalaches

Lévis, le 10 février 2022 – Pour faire connaître les groupes de femmes de Chaudière-Appalaches et de présenter leur travail dans la région, le Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA) dévoilera publiquement 11 capsules vidéo à partir d’aujourd’hui le 10 février 2022.

Ces vidéos mettent en valeur les 23 groupes de femmes de la région, dont 10 représentent leur secteur d’activités soit: l’entrepreneuriat féminin, la périnatalité, les maisons d’hébergement pour les femmes et les enfants victimes de violence conjugale, les centres femmes, les fermières, les agricultrices, les comités femmes de syndicat,

Dans ces magnifiques vidéos, les travailleuses des groupes de femmes présentent la mission, les enjeux et les activités de leur secteur d’activités. Tel que mentionné par la directrice générale du RGFCA, Karine Drolet : « l’objectif de ce projet, c’est que le public découvre ou en apprenne davantage sur les groupes de femmes qui œuvrent dans la région depuis 20 voire même 30 ans ». Elle ajoute que « ces capsules vidéo donneront une visibilité aux groupes de femmes qui sont indispensables pour le filet social de notre région ».

La diffusion publique se fera à partir de la page Facebook du RGFCA. Les capsules vidéo seront diffusées aux dates mentionnées dans le calendrier de diffusion ci-bas. Toutes les capsules vidéo seront publiées initialement sur la page Facebook du RGFCA. Elles seront ensuite disponibles sur le site internet www.femmesca.com, sur la chaîne YouTube et le compte LinkedIn du RGFCA.

Le Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA) est un regroupement régional de (23) groupes de femmes qui travaillent à la défense des droits et à l’amélioration des conditions de vie des femmes.

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Source :
Marie-Eva Lambert
Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches 418- 728- 7588
projet@femmesca.com

Trouvez le calendrier de diffusion dans le communiqué en cliquant ICI, ainsi que dans le guide de diffusion des capsules vidéos que vous pouvez trouver ICI.

Dévoilement des résultats du sondage d’opinion dirigé par Récif02

Pour publication immédiate

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Alma, 9 février 2022 – C’est aujourd’hui qu’avait lieu le dévoilement des résultats du sondage d’opinion dirigé par Récif 02 – Table régionale de concertation des groupes de femmes Saguenay–Lac-Saint-Jean.

L’événement qui a eu lieu sur la plateforme Zoom, a rassemblé 33 personnes provenant des différents médias et des milieux communautaires et de la santé.

Réalisé dans le cadre du projet Santé et bien-être des femmes financé par le CIUSSS Saguenay–Lac-St-Jean, plus de 1050 femmes ont répondu à ce sondage d’opinion visant à connaitre quelle devraient être les priorités en Santé des femmes de la région pour les prochaines années.

À la fin de l’année 2021, la firme experte Segma recherche ainsi que les partenaires et les employées de Récif 02 ont déployé toutes leurs ressources afin de sonder aussi les femmes plus difficilement rejoignables par les voies traditionnelles des sondeurs afin de connaitre l’opinion des femmes en général, mais aussi celle qui vivent une situation de vulnérabilité. Ainsi, certains groupes de femmes, souvent invisibles lorsque la cueillette de données n’est faite que par téléphone ou internet, ont enfin pu être représentés dans les résultats (femmes autochtones, femmes de la diversité sexuelle, etc.).

« Nous avons mis sur pied un comité de femmes responsables de réaliser la mesure 5 du plan d’action du gouvernement en santé et bien-être des femmes. La concertation étant au cœur de la mesure 5, les femmes de ce comité ont décidé de consulter et d’entendre l’opinion de plus de femmes, et de cibler certains groupes de femmes que nous n’entendons jamais. C’est ainsi que l’idée d’un sondage d’opinion, mené par une firme experte est venue. En ayant combiné les façons traditionnelles de sonder et les nombreuses cueillettes sur le terrain, nous avons obtenu les réponses de groupes de femmes qui sont autrement invisibles. Les réponses des femmes à ce sondage d’opinion est un outil précieux et le CIUSSS pourra les utiliser dans les prochaines années pour prendre d’importantes décisions. » Lynn Renaud, agente de développement à Récif 02.

« Pour les femmes, les grandes priorités d’intervention pour améliorer la santé et le bien-être des femmes de la région sont l’accès aux soins de santé, la violence sexuelle et les agressions sexuelles ainsi que la santé mentale » constate Marc Bouchard, consultant de Segma recherche. Il précise que « Malgré les différences d’âge, on sent une certaine homogénéité générationnelle dans les priorités ». Un autre constat important du sondage concerne les jeunes femmes de 16 à 24 ans qui vivent beaucoup de détresse (anxiété et stress) et leur état s’est plus souvent dégradé depuis la pandémie. Quant aux femmes âgées, celles-ci ont priorisées les soins à domicile.

Récif 02 – Table de concertation des groupes de femmes Saguenay–Lac-Saint-Jean représente plus de vingt groupes de femmes. Récif 02 intervient dans plusieurs sphères de la vie sociale, politique, économique et culturelle susceptibles d’influencer les conditions de vie des femmes de notre région.

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Source :
Lynn Renaud, agente de développement, Récif 02 418 321-3344 ou 418 480-3644 lynn.renaud@recif02.com

Téléchargez le communiqué version PDF en cliquant ICI.

Lettre au ministre des Finances

Mise en contexte

C’est en tant que membre de la Coalition Main rouge que le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec a répondu à l’appel et a envoyé une lettre au ministre des Finances, Éric Girard, en vue du prochain budget 2022. Vous pouvez consultez la lettre en PDF ici ou la lire dans les lignes suivantes.

Lettre envoyée

Longueuil, 25 janvier 2022

À : M. Éric Girard, ministre des Finances

Courriel : ministre@finances.gouv.qc.ca

OBJET : Pour un Québec résilient : instaurer une fiscalité plus progressive pour lutter contre les inégalités sociales

Monsieur le ministre,

Alors que vous lancez les consultations prébudgétaires sous le thème «Un Québec résilient et orienté vers l’avenir» , au sortir d’une crise qui a révélé les failles béantes de notre filet de sécurité sociale et de nos services publics, nous vous écrivons pour vous faire part de notre désir que le Québec se donne les moyens de réinvestir durablement dès votre prochain budget. Bien que certains investissements ponctuels aient été annoncés récemment dans certains services publics, le filet social québécois demeure insuffisant et les inégalités sociales qui persistent sont inacceptables pour une société aussi riche que la nôtre. Services centralisés, privatisés, tarifés, femmes larguées par la complexité du réseau et surtout confrontées aux violences commises par les institutions de la santé. L’ensemble des 17 Tables régionales de groupes de femmes et le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec ont justement alerté le Premier ministre à ces entraves au droit à la santé. Le gouvernement doit s’y attaquer pour que toutes les femmes aient rapidement un réel accès à des services sociaux et de santé publics, gratuits, universels et de qualité sur l’ensemble du territoire.

Par la présente, le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec vous demande de faire preuve de plus d’ambition dans votre budget 2022 afin de permettre à nos collectivités d’être plus résilientes face aux prochaines crises, notamment climatique, en misant sans ambiguïté sur l’élargissement et le renforcement des services publics et des programmes sociaux, et en permettant aux organismes d’action communautaires autonomes de répondre pleinement à la mission confiées par les communautés. Nous avons les moyens d’y arriver, tout en amorçant une nécessaire transition écologique, en faisant preuve de plus d’audace sur le plan fiscal.

20 mesures concrètes pour mieux partager la richesse

Nous n’avons pas besoin de créer plus de richesse avant de mieux la redistribuer : la Coalition main rouge identifie, dans le document donc nous vous joignons un résumé, 20 mesures fiscales pouvant atteindre 14 milliards $ par année.

Par exemple, simplement en imposant faiblement (entre 0,5 % et 1 %) le patrimoine du 1 % les plus riches, le Québec pourrait aller chercher jusqu’à 4 milliards $ en argent neuf; établir un système à 9 paliers d’imposition rapporterait 2,5 G$, rétablir la taxe sur le capital des institutions financières ajouterait 862 M$ dans les coffres de l’État et réduire le crédit d’impôt sur les dividendes permettrait une économie de 260 M$.

Bref, des solutions existent pour réduire les inégalités sociales qui s’accroissent, tout en renforçant de manière durable notre filet social

En vous remerciant de porter au dossier de la fiscalité toute l’attention qu’il mérite, Recevez, monsieur le ministre, nos salutations.

Marie-Andrée Gauthier, Coordonnatrice générale RTRGFQ

 

C. c :
Nicole Ménard, Députée de Laporte, Nicole.Menard.LAPO@assnat.qc.ca

Monsef Derraji, Porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie, Monsef.Derraji.NELL@assnat.qc.ca

Ruba Ghazal, Porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de fiscalité, Ruba.Ghazal.MERC@assnat.qc.ca

Martin Ouellet, Porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de finances, Martin.Ouellet.RELE@assnat.qc.ca

Coalition Main rouge, info@nonauxhausses.org

Communiqué : un nouveau réseau pour les élues municipales

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Création d’un réseau des élues en Chaudière-Appalaches

Lévis, le 2 février 2022 – Le Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA) souhaite rendre publique la création d’un réseau de soutien et de solidarité entre élues municipales de Chaudière-Appalaches. Il s’agit d’une initiative menée dans le cadre de l’Entente sectorielle de développement en matière d’égalité entre les femmes et les hommes dans la région de la Chaudière-Appalaches afin de promouvoir la place des femmes en politique municipale et leur maintien dans ces postes décisionnels.

 
L’idée de créer un réseau de soutien et de solidarité est issue d’un besoin nommé par les élues de la région elles-mêmes lors d’un sondage effectué au printemps 2021 dans le cadre du projet Ensemble vers la parité et l’égalité en Chaudière-Appalaches. Ce projet, qui a pris fin en décembre dernier, visait à augmenter la représentation des femmes en politique municipale dans notre région lors des élections du 7 novembre.

 
Plus précisément, le but de ce réseau est de faciliter le partage entre élues de différents conseils municipaux sur des enjeux communs. Bien que cette initiative soit relativement récente, le réseau des élues a déjà tenu deux rencontres, soit le 13 décembre 2021 et le 31 janvier dernier, et regroupe à l’heure actuelle une trentaine de femmes. « Lors de ces entretiens, des élues de diverses municipalités dont Adstock, Montmagny, Saint-Sylvestre, Saint-Magloire, Saint-Jean-Port-Joli, Sainte-Claire, Berthier-sur-Mer et de la paroisse Disraeli ont pu échanger entre elles des idées, des bonnes pratiques et des outils sur lesquels s’appuyer dans l’exercice de leurs fonctions », explique Karine Drolet, directrice générale du RGFCA. En outre, le réseau des élues a pour objectif de mettre de l’avant le travail et les projets portés par les femmes de la politique municipale en Chaudière-Appalaches.

 
Pour la suite des choses, le RGFCA aimerait rejoindre toujours plus de femmes impliquées en politique municipale afin de faire grandir cette initiative régionale. Le RGFCA invite donc les élues municipales de la région à se joindre au réseau; c’est gratuit et sans engagement.

 
Le Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA) est un regroupement régional de (23) groupes de femmes qui travaille à la défense des droits et à l’amélioration des conditions de vie des femmes.

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Source :
Elizabeth Jutras, Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches
418-831-7588 / femmesetpolitique@femmesca.com

Lettre ouverte au Premier ministre pour le droit des femmes à la santé

Monsieur Legault, le droit des femmes à la santé est en jeu

Linda Crevier, présidente du Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ)

La pandémie, et particulièrement Omicron, a poussé à son extrême un système de santé que l’on savait fragile depuis des années. Face à un réseau fissuré de toute part, un examen en profondeur s’impose. Force est de constater qu’il faudra rebâtir notre système différemment. Pour ce faire, les obstacles à l’accessibilité des services sociaux et de santé qui sont longtemps restés dans l’angle mort et qui touchent particulièrement les femmes devront être pris au sérieux par le gouvernement de François Legault.

Services centralisés, privatisés, tarifés, femmes larguées par la complexité du réseau et surtout confrontées aux violences commises par les institutions de la santé. L’ensemble des 17 Tables régionales de groupes de femmes et le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec prennent aujourd’hui le crayon pour alerter le Premier ministre à ces entraves au droit à la santé. Le gouvernement doit s’y attaquer pour que toutes les femmes aient rapidement un réel accès à des services sociaux et de santé publics, gratuits, universels et de qualité sur l’ensemble du territoire.

Des souffrances alimentées par les institutions

Dans les 17 régions du Québec, les groupes de femmes nous rapportent des cas montrant que le réseau de la santé arrive difficilement à prendre en compte l’aspect multidimensionnel des femmes. Par exemple, au sein d’une ressource en santé mentale, une femme rapporte la violence vécue dans un contexte conjugal. Celle-ci se fait blâmer et répondre que son trouble de santé pourrait être la cause de cette violence. Elle est réduite à une seule chose : son état mental. Il en est de même pour une femme confrontée à la grossophobie au sein du réseau. Ses enjeux de santé sont le plus souvent réduits à son poids. Une autre femme voit sa situation médicale banalisée en raison d’un préjugé quant à la plus grande tolérance des femmes noires à la douleur. Cela entraîne des délais dans son diagnostic.

Ces attitudes bien réelles causent des souffrances physiques et psychologiques aux femmes qui les subissent et affectent leur accès à des soins de qualité. L’an dernier, la mort de Joyce Echaquan a mis un visage sur cette forme de violence pernicieuse commise dans ou par une institution. Cette violence institutionnelle met particulièrement en danger la santé et la vie des femmes autochtones, dont plusieurs vivent en situation de vulnérabilité sociale, et de nombreuses autres femmes vivant à la croisée des oppressions.

Les services inadaptés voire refusés à certaines femmes sont un autre exemple de cette violence qui engendre leur exclusion du système de santé et de services sociaux. Des femmes ne peuvent bénéficier de services, telle une mammographie, parce que les équipements ne sont pas adaptés à leur situation de handicap. D’autres se voient refuser l’accès à l’adoption ou à la reproduction assistée en raison de leur contexte de handicap. Par ailleurs, le virage numérique dans l’octroi de services ou la prise de rendez-vous crée une fracture d’accès pour les femmes aînées, celles avec un faible niveau de littératie ou encore celles habitant des territoires où la connexion internet est insuffisante.

Enfin, nous observons au sein du réseau une violence institutionnelle envers son personnel composé d’une majorité de femmes, et dans certaines régions de travailleuses sans-papiers, réfugiées, immigrantes et racisées, aux prises avec des conditions de travail intenables. Le sous-financement historique des services publics a engendré un réseau dont le fonctionnement repose sur la surcharge, la sous-rémunération, la non-reconnaissance voire l’exploitation de leur travail. Ces femmes en paient le prix par leur santé et leur appauvrissement.

Des gains historiques compromis

Ces enjeux vécus par les femmes se tournant vers le système de santé et par celles qui y travaillent s’inscrivent dans un continuum de violences genrées. Les gains pour le droit à la santé et pour l’égalité des femmes qui ont découlé de la mise en place du réseau public de la santé et des services sociaux sont sérieusement compromis.

Il y a un an, à la sortie du Plan d’action en santé et bien-être des femmes, le gouvernement Legault déclarait que leur santé est au cœur de ses préoccupations. Aujourd’hui, nous lui demandons s’il reconnaît les obstacles évoqués et s’il est prêt à agir dès maintenant de manière structurante pour les éliminer. Il est essentiel que le Québec ait des services sociaux et de santé véritablement accessibles aux femmes qui en sont le plus éloignées. Le droit à la santé est en jeu.

 

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Consultez la lettre ouverte dans La Presse ou téléchargez là en cliquant ici.