Communiqué du Collectif 8 mars – Journée internationale des droits des femmes : la CAQ doit cesser d’avoir peur de son ombre

Montréal, le 22 février 2023  — Le Collectif 8 mars dénonce le refus de la Coalition avenir Québec (CAQ) de débattre d’une motion portant sur la Journée internationale des droits des femmes et sur les luttes féministes québécoises. La motion – appuyée par tous les partis d’opposition – proposait d’encourager l’usage de l’analyse différenciée selon les sexes dans une perspective intersectionnelle (ADS+). Cette dernière est nécessaire à la mise en place de mesures d’atténuation des inégalités à toutes les étapes d’un projet, de sa préparation à son évaluation.

« Ce refus du gouvernement est incompréhensible et décevant. Le premier ministre répète sans cesse qu’il veut être jugé sur les résultats. Pourtant, la CAQ refuse d’utiliser le meilleur outil possible pour évaluer les impacts de ses politiques. Le gouvernement n’a même pas daigné envoyer un·e représentant·e nous expliquer ce refus de discuter de cette motion. La CAQ doit cesser d’avoir peur de son ombre et agir pour qu’on accepte enfin d’appliquer l’ADS+ dans tous les ministères et organismes gouvernementaux », tonne Marie-Andrée Gauthier, porte-parole du Collectif 8 mars.

« Nous sommes confrontées à l’urgence climatique, aux polarisations et aux privatisations. Nous subissons l’effritement des droits des femmes, l’augmentation des violences à notre égard et l’exacerbation des inégalités. Nous luttons contre la montée du racisme, le sexisme décomplexé et la haine assumée. C’est pourquoi le slogan de cette année, Résistances féministes, est apparu comme une évidence. Cette année particulièrement, il vise à donner la voix aux groupes qui ne sont pas entendus », explique Mme Gauthier. Que le gouvernement choisisse l’inertie est complètement incompréhensible!

Les représentantes du Collectif 8 mars rencontreront la ministre responsable de la Condition féminine le 16 mars prochain.

À propos

Le Collectif 8 mars est composé d’organisations syndicales et d’organisations féministes d’action communautaire autonome représentant près de 800 000 femmes, 17 tables régionales de concertation en condition féminine et plus de 450 groupes de femmes et mixtes.

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Pour renseignements :

Merlin Trottier-Picard | 514 912-1875 | mtpicard@aptsq.com

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Communiqué du G13 – Nouveau Conseil des ministres : une occasion ratée pour François Legault

Montréal, le 21 octobre 2022 — C’est avec déception que le G13, ou Groupe des 13, coalisant dix-neuf regroupements féministes, réagit face au dévoilement du Conseil des ministres non paritaire du 20 octobre dernier.

À l’aube des élections provinciales de 2022, le G13 revendiquait la création d’un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité. L’objectif était de se doter de moyens pour atteindre une réelle égalité entre les femmes et les hommes et entre les femmes elles-mêmes en obtenant plus de pouvoirs et de représentativité au sein de l’appareil gouvernemental et une vision d’ensemble des politiques touchant les femmes. Une revendication importante et récurrente qui, malheureusement, n’a pas été prise en compte.

De plus, non seulement un tel ministère n’a pas vu le jour mais nous avons encore une fois, une nouvelle ministre responsable de la Condition féminine. La responsabilité tombe maintenant entre les mains de Martine Biron, également ministre des Relations internationales et de la Francophonie. Comment est-ce possible d’obtenir une structure pérenne pour travailler sur la condition des femmes quand la ministre responsable change constamment?

La parité, pas seulement une question mathématique

Force est de constater que ce nouveau Conseil n’est ni paritaire, ni diversifié. Il compte 16 hommes et 14 femmes, principalement tous et toutes caucasien·nes. Et qu’en est-il des responsabilités? La parité de pouvoir est encore et toujours inexistante. Les postes de ministre de la Justice et de leader parlementaire, le (super) ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, de la Santé, de l’Éducation, des Finances, de l’Environnement… tous confiés à des hommes.

Le G13 salue le retour de Geneviève Guilbault, vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable, Sonia Lebel, présidente du Conseil du trésor en plus de la nomination de Katéri Champagne Jourdain, nouvellement ministre de l’Emploi. Il est vrai que ces postes ne sont pas négligeables, mais le gouvernement doit faire plus.

Établir une parité et une diversité au sein du Conseil, c’est bien plus qu’une question de chiffres, c’est également une question de répartition équitable des ministères prédominants. C’est incontournable, car l’inclusion des différentes expériences et points de vue est la clé afin d’avoir une représentation juste des diverses réalités et besoins de la population du Québec.

Message envoyé, message reçu

En créant de nouveaux ministères, récemment celui de la Langue française et de la Cybersécurité et du Numérique, à présent des Sports et Loisirs, le gouvernement lance un message clair à la population et aux femmes, qui représentent 51 % de celle-ci : les enjeux qui touchent la condition féminine et l’égalité n’ont pas une importance équivalente aux autres priorités gouvernementales. Le constat est inquiétant pour le G13, tenant compte des inégalités salariales entre les hommes et les femmes, de la récente augmentation des situations de violence et d’exploitation (déjà 12 féminicides et 6 filicides), du recul des femmes sur le marché du travail, de la détérioration de la santé physique et mentale de celles-ci, etc.

Ceci est un premier constat inquiétant pour la lutte aux inégalités. Le G13 demeurera vigilant et invite le gouvernement à prouver à toutes les Québécoises, que l’égalité entre les femmes et les hommes, et entre les femmes elles-mêmes, est bel et bien une priorité au courant des quatre prochaines années.

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Contact média :

Elisabeth VIENS-BROUILLARD | 514 233-8256 | eviens-brouillard@fede.qc.ca

 

Les membres du G13 sont :

Action santé femmes
Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale
Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine
Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail
DAWN-RAFH Canada
Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec
Fédération des femmes du Québec
Fédération des maisons d’hébergement pour femmes
Fédération du Québec pour le planning des naissances
Femmes Autochtones du Québec
L’R des centres de femmes du Québec
Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
Regroupement Naissance-Respectées
Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel
Relais-femmes
Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec
Réseau des lesbiennes du Québec- Femmes de la diversité sexuelle
Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec
Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes

 

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Lettre ouverte – Crise du logement : Monsieur Legault, pourquoi les femmes écopent davantage?

Saint-Lambert, le 17 octobre 2022 – Il y a un peu plus de 4 ans, à la veille des élections provinciales de 2018, la Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie (TCGFM) sonnait déjà l’alarme quant à la précarité résidentielle vécue par les femmes. Sa revendication d’ « améliorer l’accès à des logements sociaux, permanents, abordables, salubres et sécuritaires, surtout des logements avec soutien communautaire répondant aux normes d’accessibilité universelle, notamment en investissant dans la construction de 50 000 nouveaux logements sociaux » urgeait le prochain gouvernement d’agir.

Monsieur Legault, alors que votre mandat se renouvelle, les groupes de femmes de la Montérégie veulent vous faire entendre leur cri du cœur. Leur constat est sans équivoque : la situation ne s’est pas seulement aggravée, elle est dramatique! Partout dans la région, tant dans les zones urbaines qu’en périphérie, les travailleuses qui forment la première ligne d’intervention rencontrent quotidiennement des femmes qui n’arrivent plus à se loger. Les augmentations aberrantes du marché locatif privé, la quantité insuffisante de logements sociaux — pour lesquels on peut voir jusqu’à sept ans d’attente — et les ressources d’hébergement qui débordent mettent les femmes en danger. « On est plus capables de référer ailleurs, tout est plein! Puis quand ce n’est pas plein, ce n’est pas adapté. Les services d’hébergement d’urgence mixte ne réservent pas de place pour les femmes. On a devant nous des femmes vulnérables, parfois à une nuit d’être dans la rue, et on a pas d’endroit sécuritaire pour elles », partage une intervenante de Longueuil.

Un choix qui n’en est pas un

La crise du logement ne touche pas uniquement la sphère de l’hébergement, mais a un effet en cascade sur tous les autres éléments de la vie des femmes, pour qui l’emprise se fait de plus en plus faible. Une intervenante de Salaberry-de-Valleyfield partage que « des femmes qui font des demandes d’aide alimentaire pour la première fois de leur vie, c’est devenu fréquent. Elles travaillent à temps plein, elles ont de bonnes jobs, mais ça ne suffit plus. Dernièrement, une femme nous a confié qu’elle avait commencé à prendre sa médication un jour sur deux pour pouvoir sauver des sous et arriver à payer son loyer, ça n’a aucun sens! Les femmes se retrouvent à faire des choix qui ne devraient pas en être ». Le portrait est similaire à Beloeil, confie une intervenante : « Ce n’est plus juste les femmes au salaire minimum qui n’arrivent plus à payer leur logement, on voit toutes sortes de professions. Et quand elles payent leur logement, elles n’ont plus d’argent pour manger, mais se font refuser l’accès aux banques alimentaires ».

L’absence de logements abordables est également lourde de conséquences pour les femmes vivant en situation de violence, expliquent des travailleuses de ressources d’hébergement pour femmes et enfants victimes de violence conjugale. « Avec le prix des loyers actuels, c’est pratiquement impossible de payer un appartement toute seule. Même si elles savent qu’elles sont en danger dans leur relation, on voit plusieurs femmes qui ne quittent pas leur conjoint violent parce qu’elles craignent, avec raison, de se retrouver à la rue ». De plus, « il y a aussi l’enjeu des enfants à considérer. Les femmes qui souhaitent avoir la garde de leurs enfants doivent prouver qu’elles sont en mesure d’avoir une chambre pour chaque enfant. Ça représente minimalement un 4 ½, mais elles ne peuvent pas payer pour ça et elles le savent alors elles restent en situation de violence pour ne pas perdre leurs enfants ». Si les femmes ne devraient pas avoir à choisir entre manger ou avoir un toit sur la tête, elles ne devraient pas non plus avoir à choisir entre la violence ou l’itinérance.

Une course contre la montre, parsemée d’embûches

Pour certaines femmes, la combinaison de réalités identitaires représente un frein supplémentaire à l’accès au logement. Soit parce qu’elles ne sont pas à l’aise d’utiliser les moteurs de recherche, soit parce qu’elles n’ont pas accès à internet, pour plusieurs femmes âgées le marché locatif en ligne (Kijiji, Marketplace, etc.) n’est pas accessible. En plus de la fracture numérique, pour les femmes seules, le rapport de pouvoir avec les propriétaires les expose à de plus grands risques de violence. Pour celles issues de minorités visibles discriminées, la quantité de demandes permet entre autres aux propriétaires racistes de faire le tri. Une intervenante de Salaberry-de-Valleyfield relate : « J’ai accompagné une femme au centre qui avait trouvé un logement intéressant, un peu cher, mais elle allait pouvoir y arriver. Les échanges courriels se passaient très bien avec le propriétaire. Lorsqu’elle lui a téléphoné pour confirmer la visite, le logement était subitement loué. C’est difficile de penser que ça n’a rien à voir avec son accent hispanophone ».

Des travailleuses à bout de souffle

Devant cette crise résidentielle, les organismes sont submergés. Même lorsque leur mission n’a rien à voir avec le logement, l’enjeu reste central. Une travailleuse en aide à l’emploi partage : « On est un organisme en employabilité et on a commencé à faire du dépannage alimentaire. On a une entente avec Moisson Rive-Sud qui livre directement chez nous ». Le constat est le même pour plusieurs membres : « Je travaille dans un centre de femmes et je me retrouve à faire des accompagnements à la Régie du logement pour contester des augmentations de loyer. Ce n’est pas mon travail, mais je n’ai personne à qui les référer ».

Cette détresse vécue par les femmes n’est pas sans conséquences pour les professionnelles qui se sentent démunies face au manque de solutions. Les demandes sont plus larges, les besoins plus criants, mais les ressources ne sont pas plus nombreuses… au contraire.  « Il n’y a pas une semaine qui passe sans qu’en réunion d’équipe, on entende le mot impuissance. C’est épuisant. », confie une intervenante de Longueuil.

Il est minuit moins une

Le gouvernement Legault a eu quatre ans pour améliorer l’accès à des logements sociaux, permanents, abordables, salubres et sécuritaires. Aujourd’hui, les groupes de femmes de la Montérégie constatent tristement que le portrait est déplorable et très clair : la crise du logement s’étend partout en Montérégie et a des conséquences dramatiques sur les femmes. Carolle Mathieu, directrice du Centre de femmes du Haut-Richelieu et présidente du conseil d’administration de la TCGFM est sans équivoque : « il faut arrêter de penser que la crise du logement touche tout le monde de la même façon. Pour les femmes, ça représente une vulnérabilité impensable. La crise du logement a un genre et il faut le reconnaître, c’est de la vie des femmes dont il est question ».

Il y a quatre ans, on sonnait l’alarme. Aujourd’hui, on tente de donner une voix aux réalités invisibles des femmes parce qu’on n’en parle pas assez, ni dans les campagnes électorales, ni en début de mandat et surtout pas quand on est au cœur de la crise. Monsieur Legault, les membres de la TCGFM ont une question essentielle pour vous, pourquoi les femmes doivent-elles encore payer le prix?

 

À propos

Créée en 1980, puis officiellement enregistrée en 1988, la TCGFM est un regroupement féministe d’organismes à but non lucratif qui œuvre dans une perspective de défense collective des droits des femmes. En favorisant la création d’une solidarité régionale entre les groupes de femmes de la Montérégie, la TCGFM a pour mission l’amélioration des conditions de vie des femmes sur les plans économique, politique et social, et l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi qu’entre les femmes elles-mêmes.

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Source

Nom : Linda Crevier, directrice générale
Téléphone : 514 562-2436
Courriel : dg@tcgfm.qc.ca

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Communiqué – Campagne d’alerte sur les entraves au droit des femmes à la santé

Action d’éclat pour l’accès des femmes
aux soins de santé

 

Saint-Lambert, le 19 octobre 2022 – Répondant à l’appel de mobilisation du Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec, les Tables régionales de groupes de femmes et des militantes féministes se sont rassemblées aujourd’hui devant le bureau du premier ministre du Québec, à Montréal, afin de réaliser une action d’éclat dénonçant les barrières d’accès aux services sociaux et de santé. Ces militantes ont recréé un jeu de serpents et échelles illustrant symboliquement les embûches qui minent le droit des femmes à la santé.

Les femmes plus durement touchées par les barrières d’accès

Les défis vécus par des personnes de tout horizon pour accéder aux services de santé dont elles ont besoin sont immenses. « Nous voulons mettre de l’avant le fait que les barrières affectent plus durement les femmes puisqu’elles sont les principales utilisatrices du réseau de la santé en plus d’être souvent celles en charge des soins et faisant le lien entre leur famille et les services sociaux et de santé », rappelle Audrey Gosselin Pellerin, organisatrice féministe politique au Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec.

Par ailleurs, pour plusieurs d’entre elles vivant à la croisée d’oppressions, notamment les femmes autochtones, racisées, immigrantes, âgées, de la diversité sexuelle, en situation de pauvreté, ayant des limitations fonctionnelles ou vivant hors des grands centres urbains, les obstacles se croisent et se cumulent. Johannie Marleau-Houle, coordonnatrice du Regroupement de femmes de l’Abitibi-Témiscamingue, insiste sur l’importance d’assurer l’accès à des soins de santé de qualité partout au Québec. « Ne pas investir adéquatement dans les services et réduire l’accès à ceux-ci dans nos régions contribuent à creuser davantage les inégalités déjà très présentes dans la population », fait-elle valoir.

Une direction préoccupante

Le Réseau et les Tables régionales de groupes de femmes saluent la volonté du gouvernement réélu de décentraliser le système de santé afin de mieux répondre aux besoins locaux et régionaux. Toutefois, la vision du premier ministre François Legault en matière de santé est une source de préoccupations. Ainsi, le manque de volonté politique, voire l’aveuglement volontaire, pour remédier aux problèmes persistants quant à la sécurisation culturelle des personnes autochtones est troublant. De plus, la promesse faite durant la campagne électorale d’accentuer le virage vers le privé annonce des jours sombres pour le système de santé public québécois. En effet, les dernières décennies de privatisation néolibérale ont démontré que cela mène à une réduction de l’accès aux services pour les plus pauvres, nuit au développement du système public et coûte plus cher à l’État au final.

De pair avec les 17 Tables régionales de groupes de femmes, le Réseau continuera de revendiquer que toutes les femmes aient rapidement un réel accès à des services sociaux et de santé publics, gratuits, universels et de qualité sur l’ensemble du territoire du Québec.

Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec est un regroupement provincial composé des 17 tables régionales de groupes de femmes au Québec. Il s’agit d’un organisme féministe de défense collective des droits travaillant sur les questions touchant les intérêts et les droits des femmes. Le Réseau et les Tables régionales sont en action depuis plus de 20 ans pour favoriser l’égalité pour toutes les femmes.

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Pour information et demandes d’entrevue

Royse Henderson : 514 725-7049 / royse.h@reseautablesfemmes.qc.ca

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Offre d’emploi – Adjointe à l’administration

Offre d’emploi

ADJOINTE À L’ADMINISTRATION

Le Réseau des Tables est issu de la volonté des Tables régionales de groupes de femmes d’agir en concertation. Tout en étant une structure souple et respectueuse de l’autonomie de chaque Table régionale, le Réseau permet l’échange d’expertises et d’analyses féministes, favorise les prises de position politique et soutient l’action collective de ses membres en faveur de l’égalité pour toutes les femmes. Implanté dans toutes les régions du Québec, le Réseau regroupe les dix-sept Tables régionales de groupes de femmes qui représentent plus de 400 groupes et 150 membres individuelles.

RÔLE

La personne qui occupe le poste d’adjointe à l’administration soutient l’équipe de travail en ayant la responsabilité des tâches administratives liées à la gestion du Réseau. Elle participe également à la gestion interne de l’organisation.

PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DU RTRGFQ

La philosophie qui anime notre organisme est l’approche féministe et communautaire basée sur la concertation entre les différentes personnes impliquées dans sa gestion. Sa mise en application doit refléter la souplesse et la confiance mutuelle qui caractérisent le processus décisionnel du Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec et l’importance de favoriser des relations de travail harmonieuses pour le bien-être de toutes.

CHAMPS DE RESPONSABILITÉ ET TÂCHES PRINCIPALES

 

  1. Gestion financière
  • Exécuter les tâches de comptabilité (états des résultats, conciliation bancaire, bilan, balance de vérification, petite caisse, facturation, émission des chèques, salaires, dépôts, production de rapports budgétaires, remises gouvernementales, rapport TPS et TVQ, etc.)
  • Classer, codifier et ranger les contrats, les comptes payables (comptes fournisseurs) et différents rapports.
  • Présenter les états financiers à la coordonnatrice générale.
  • Concevoir et compiler, en collaboration avec la coordonnatrice générale, les prévisions budgétaires à partir des estimations des revenus et dépenses des budgets précédents.
  • Préparer les formulaires T4, Relevé 1, les sommaires et autres documents de correspondance gouvernementale selon les procédures et les échéanciers établis.
  • Préparer la documentation et assister les vérificateurs-comptables annuellement.
  • Effectuer les commandes de matériel et les achats.
  1. Gestion administrative
  • Veiller au développement d’outils administratifs.
  • Mettre à jour les différents outils de gestion de l’information de l’organisation (base de données, système de classement, etc.).
  • Procéder à la mise à jour et la mise en forme de différents documents et formulaires.
  1. Vie associative
  • Gestion de la cotisation et des documents annuels des membres.
  • Assurer l’organisation logistique des moments de vie associative et démocratiques (assemblées).
  • Rédiger des comptes rendus de réunions, au besoin.

Exigences :

  • Détenir un DEC en administration ou l’équivalent
  • Minimum de 2 (deux) années d’expérience dans un poste similaire
  • Connaissance et sensibilité aux réalités du milieu communautaire et féministe
  • Expérience pertinente en soutien à une équipe
  • Connaissance du logiciel Sage 50
  • Maîtrise de la suite Office
  • Capacité à gérer plusieurs dossiers simultanément
  • Autonomie et initiative
  • Sens de l’organisation, rigueur et gestion des priorités
  • Communication (orale et écrite)
  • Capacité d’adaptation
  • Éthique professionnelle
  • Capacité d’analyse et synthèse de l’information
  • Esprit d’équipe et collaboration

Conditions :

  • L’entrée en poste est prévue à la fin du mois de novembre 2022, date à déterminer.
  • Salaire et avantages sociaux : entre 23,53 $ et 28,03 $, selon notre politique salariale.
  • Régime d’assurances collectives et régime de retraite.
  • 28 heures par semaine. Contrat de deux ans, avec possibilité de renouvellement.
  • Nos bureaux sont situés à Saint-Lambert.
  • Pouvoir se déplacer sur le territoire du Québec.

 

Faites parvenir votre curriculum vitae accompagné d’une lettre de motivation expliquant votre
intérêt à travailler au sein d’un organisme féministe au plus tard le 28 octobre 2022 à l’adresse
courriel suivante : rtrgfq@gmail.com. Prière d’indiquer OFFRE D’EMPLOI dans l’objet du courriel.

Les entrevues auront lieu dans la semaine du 7 novembre 2022, par visioconférence. Seules les personnes retenues pour une entrevue seront contactées.

Le Réseau est activement engagé dans un processus visant à favoriser l’embauche de femmes historiquement marginalisées et qui font face à des barrières systémiques à l’emploi (racisme, homophobie, transphobie, capacitisme ou toute autre oppression / discrimination ). Le Réseau souhaite encourager les candidatures de femmes appartenant à un ou plusieurs groupes discriminés. Ces candidatures seront priorisées. Si vous le désirez, vous pouvez inscrire cette appartenance dans votre candidature.

 

Pour télécharger l’offre d’emploi en format PDF, cliquez ICI.

Communiqué – Le G13 revendique la création d’un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité au Québec

Communiqué de presse

Montréal, le 7 septembre 2022 — À l’aube des élections provinciales de 2022 et dans un contexte post-pandémique, le G13, ou Groupe des 13, qui coalise dix-neuf regroupements féministes, revendique la création d’un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité au Québec. En effet, plusieurs constats alarmants relatifs aux conditions des femmes sont observés tels que l’accroissement significatif des violences genrées ainsi que l’intensification des inégalités entre les femmes et les hommes et entre les femmes elles-mêmes créant plusieurs questions sociales, mais également sociétales.

Des inégalités qui persistent toujours
La pandémie a creusé le fossé des inégalités déjà présentes entre les hommes et les femmes et entre les femmes elles-mêmes telles que la charge familiale accrue par les mesures de confinement, les inégalités salariales, le recul des femmes sur le marché du travail, l’augmentation des violences faites aux femmes ainsi que le fléau de l’exploitation sexuelle des jeunes mineures. Ainsi, les impacts de la crise ont été immenses pour les femmes et mettent en lumière l’importance de la création d’un organe gouvernemental qui permettrait des réponses systémiques et globales pour améliorer leurs conditions de vie et aborder leurs réalités spécifiques.

Le G13 interpelle tous les partis se présentant aux élections provinciales pour demander de mettre en place un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité. L’objectif de cette mesure, préconisée depuis 2010 par le G13, est de se doter enfin des moyens pour atteindre une réelle égalité entre les femmes et les hommes et entre les femmes elles-mêmes en obtenant plus de pouvoir au sein de l’appareil gouvernemental ainsi qu’une vision d’ensemble des politiques touchant les femmes. Les politiques publiques actuelles ne permettent pas de répondre adéquatement, pour ne pas dire minimalement, aux besoins des femmes puisque leurs droits sont traités en silo, à travers les différents ministères.

La pertinence d’un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité
Les femmes représentant 50 % de la population du Québec, les enjeux d’égalité liés au genre devraient être considérés comme une priorité nationale soutenue par une ministre en titre dont la condition féminine est l’unique cheval de bataille. La création d’un ministère à part entière disposerait de la structure, du personnel, des ressources et de la plateforme nécessaires pour s’acquitter de son mandat, comparativement à un secrétariat qui est beaucoup moins stable et manque de leviers décisionnels.

L’instauration d’un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité, proposant une stabilité et une pérennité dans ses actions, aurait la marge de manœuvre pour relever efficacement l’important défi d’assurer la mise en œuvre des stratégies qui requièrent la participation d’un nombre important de ministères et d’organismes. Ce ministère se présenterait comme un changement majeur, historique, mais aussi nécessaire pour l’atteinte de l’égalité et amplifierait par le même fait la reconnaissance, la crédibilité et la visibilité des enjeux qui touchent toutes les femmes. Un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité bénéficierait autant socialement qu’économiquement à toute la société.

Le G13, un collectif impliqué dans toutes les facettes de la vie des femmes
Le G13 est composé de 19 groupes et regroupements féministes présents dans tout le Québec, qui œuvre à la défense des droits des femmes au Québec et au Canada. Formé en 1986, le collectif a pour mission d’être à la fois le porte-voix et de représenter la diversité des réalités des groupes dont il est constitué, en plus d’être un lieu d’échange ayant comme objectifs la circulation de l’information, le soutien aux membres et la prise de positions communes. Les champs d’action des groupes membres sont pluriels : maisons d’hébergement pour femmes victimes de violences, employabilité, tables de groupes de femmes, centres d’aide et de lutte aux agressions à caractère sexuel, centres de femmes, organismes de soutien aux familles monoparentales et recomposées, défense de droit, éducation populaire, immigration, diversité sexuelle et santé des femmes.

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CONTACT MÉDIA :

Elisabeth VIENS-BROUILLARD | 514 233-8256 | eviens-brouillard@fede.qc.ca

 

Les membres du G13 sont :

Action santé femmes
Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale
Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine
Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail
DAWN-RAFH Canada
Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec
Fédération des femmes du Québec
Fédération des maisons d’hébergement pour femmes
Fédération du Québec pour le planning des naissances
Femmes Autochtones du Québec
L’R des centres de femmes du Québec
Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
Regroupement Naissance-Respectées
Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel
Relais-femmes
Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec
Réseau des lesbiennes du Québec – Femmes de la diversité sexuelle
Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec
Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes

 

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Communiqué du Comité accès garderie – Appel de la décision de la Cour supérieure

Communiqué de presse

Le gouvernement provincial va en appel :
c’est une honte!

Montréal, le 5 juillet 2022 – Le gouvernement du Québec porte en appel la récente décision de la Cour supérieure qui rétablissait l’accès aux garderies subventionnées pour les familles demandeuses d’asile. Le Comité accès garderie est révolté par le refus du gouvernement d’enfin donner raison aux familles et continuera à défendre leurs droits dans cette prochaine procédure judiciaire.

Après quatre ans de lutte, le 25 mai 2022, la Cour supérieure du Québec donnait raison aux familles demandeuses d’asile et au Comité accès garderie : l’article 3 du Règlement sur la contribution réduite « a été adopté sans habilitation législative » et par conséquent est devenu nul et invalidé. Suite à cette décision qui a été une victoire importante pour ces familles et les intervenant·es qui les accompagnent, les enfants des familles demandeuses d’asile devaient en principe obtenir l’accès aux garderies subventionnées.

Malgré la décision de la Cour, le ministère de la Famille avait immédiatement indiqué aux CPE, dans une directive interne émise le 26 mai 2022, que les critères d’accès aux garderies subventionnées demeuraient inchangés et que les familles demandeuses d’asile ne peuvent toujours pas accéder à ces services tant que la procédure judiciaire est en cours.

Aujourd’hui, en faisant appel, le gouvernement continue de priver ces familles d’un droit essentiel. En effet, le dépôt de cette déclaration d’appel suspend l’exécution du jugement de la Cour supérieure. Face aux longs délais de l’appel, ce sont des milliers de demandeuses et demandeurs d’asile et de personnes à statut précaire et leurs enfants qui souffrent du manque d’accès à des services de gardes abordables.

« Je suis demandeuse d’asile, j’ai mon permis de travail! Je suis enceinte et je vais accoucher très bientôt : je pensais que notre victoire en Cour supérieure allait me permettre d’enfin travailler. Je suis choquée d’apprendre que le gouvernement veut aller en appel et tellement triste de ne pas pouvoir m’intégrer et travailler dans le futur », déclare Madame Flora, demandeuse d’asile.

« C’est honteux que le gouvernement refuse de respecter cette décision de la Cour supérieure et décide de s’acharner devant les tribunaux contre une population si vulnérable », émet Maryse Poisson, directrice des initiatives sociales au Collectif Bienvenue et membre fondatrice du Comité accès garderie. « Je vais devoir annoncer aux familles qui célébraient notre victoire en Cour supérieure que notre gouvernement refuse de respecter la décision et leurs droits. »

Le Comité accès garderie appelle le gouvernement du Québec à respecter la décision de la Cour
supérieure du Québec. Nous lui demandons de respecter les droits des familles demandeuses d’asile et à statut précaire en facilitant dès aujourd’hui l’accès aux services de garde subventionnés pour toutes et tous.

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Pour plus d’informations et demandes d’entrevue :

Maryse Poisson : 438 939-3770 / maryse@welcomecollective.org

Erika Massoud : 514 463-7082 / massoud@tcri.qc.ca

Communiqué : stratégie gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes

La mission des Tables régionales de groupes de femmes du Québec enfin reconnue!

 

Saint-Lambert, le 23 juin 2022 – Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ) accueille favorablement la Stratégie gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2022-2027. Elle contient des actions structurantes et des orientations pour l’atteinte de l’égalité pour toutes les femmes au Québec.

Toutefois, le RTRGFQ est préoccupé par le message envoyé par le gouvernement avec un dévoilement sans tambour ni trompette à la veille de la Fête nationale, laissant ainsi peu d’espace pour les réactions des groupes en condition féminine. « Quelle importance le gouvernement accorde-t-il à l’égalité pour toutes les femmes en lançant cette Stratégie alors que la colline parlementaire se vide et les bureaux des groupes communautaires ferment pour l’été? », se questionne Marie-Andrée Gauthier, coordonnatrice générale du RTRGFQ.

Le Réseau des Tables salue la prise en compte de l’aspect systémique des inégalités entre les femmes et les hommes en tant qu’un des principes directeurs de la Stratégie. Cependant, il est consterné de constater que la question de l’intersectionnalité n’y figure qu’à titre de projet pilote alors que les discriminations vécues par les femmes vivant à la croisée d’oppressions ne sont plus à démontrer. La Stratégie n’offre pas la garantie que ces enjeux systémiques seront contrés.

Reconnaître l’apport de la concertation régionale en condition féminine

Deux autres principes directeurs, soit la régionalisation des actions et la reconnaissance de l’expertise des organismes, semblent davantage se concrétiser à travers les actions structurantes annoncées. Le RTRGFQ et les Tables régionales de groupes de femmes notent avec grand plaisir la présence de l’action transversale 8 qui permettra de financer à la mission le volet de la concertation régionale en condition féminine, dont elles détiennent l’expertise. Il importe de rappeler que, depuis plusieurs années, leur mission de défense collective des droits des femmes a dû être déployée dans un contexte de grande précarité et de sous-financement chronique.

« Nous saluons la mise en place d’ententes sectorielles de développement en matière d’égalité entre les femmes et les hommes dans les dix-sept régions administratives au Québec d’ici 2027. Cela ne pourra se faire sans la reconnaissance du rôle prépondérant et de l’expertise des tables régionales de groupes de femmes », souligne Linda Crevier, présidente du RTRGFQ.

Une analyse en profondeur requise 

Il va sans dire que le Réseau des Tables effectuera une analyse approfondie de l’ensemble de la Stratégie gouvernementale. Les années de pandémie ont durement éprouvé les droits et les conditions de vie des femmes, particulièrement de celles vivant à la croisée de plusieurs oppressions : épidémie de féminicides, charge mentale accrue, conciliation famille-travail-vie personnelle difficile, exploitation et épuisement des travailleuses, impacts genrées de la crise climatique et de la crise du logement. « Est-ce que le plan du gouvernement propose des changements systémiques qui permettront enfin d’atteindre l’égalité pour toutes les femmes au Québec? C’est ce que nous analyserons avec les Tables régionales de groupes de femmes », déclare Marie-Andrée Gauthier.

Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec est un regroupement provincial composé des 17 tables régionales de groupes de femmes au Québec. Il s’agit d’un regroupement féministe de défense collective des droits travaillant sur les questions touchant les intérêts et les droits des femmes. Le RTRGFQ et les tables régionales sont en action depuis plus de 20 ans pour favoriser la participation des femmes à la vie démocratique québécoise.

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Pour information et demandes d’entrevue

Royse Henderson : 514 725-7049 / royse.h@reseautablesfemmes.qc.ca

 

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Communiqué : Portrait de santé des femmes de la Mauricie et du Centre-du-Québec

COMMUNIQUÉ | Portrait de santé des femmes 2021: des interventions prioritaires pour les femmes de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

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Trois-Rivières, le 21 juin 2022. Dans le cadre de leur plan d’action « Santé et bien-être des femmes 2021-2023 », les Tables de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie et du Centre-du-Québec présentent un premier « Portrait de santé des femmes de la Mauricie et du Centre-du-Québec ». Résultat d’une démarche collaborative avec le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux Mauricie-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) et plusieurs partenaires issus du milieu communautaire des deux régions, ce document se veut être un outil de référence pour identifier et mieux répondre aux besoins spécifiques des femmes sur ces territoires.

À l’automne 2020, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) annonçait le lancement de son plan d’action en santé et bien-être des femmes. C’est donc dans le cadre de la mesure 5 de ce plan ministériel « Financer des projets régionaux de collaboration et de concertation ayant un impact sur la santé et le bien-être des femmes visant à consolider les partenariats entre le réseau de la santé et des services sociaux et le réseau communautaire travaillant en santé et bien-être des femmes » que les deux Tables ont décidé de porter conjointement et en partenariat avec le CIUSSS MCQ leur plan d’action régional en santé et bien-être des femmes pour les deux régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

La 1ère réalisation inscrite dans ce plan d’action, une fois le comité de travail mis en place, le Portrait de santé des femmes de la Mauricie et du Centre-du-Québec, visait à documenter les enjeux relatifs à la santé et au bien-être des femmes et identifier les priorités d’actions à développer.

Les résultats des analyses qualitatives et quantitatives présentés dans ce portrait, permettront aux partenaires de la région œuvrant dans la mise en œuvre d’actions et d’interventions auprès des femmes, d’orienter leurs projets en fonction des réalités et besoins recensés. Pour Joanne Blais, directrice de la TCMFM, il apparaît essentiel « de renforcer les collaborations et la communication entre les organismes communautaires au sein des deux régions, mais aussi avec le CIUSSS MCQ. Ce maillage territorial permettra d’assurer un meilleur continuum dans le soutien offert aux femmes ».

Des actions ciblées pour répondre à des constatations alarmantes

Le rapport fait état d’un isolement plus important chez les femmes. Plusieurs facteurs y contribuent : la pauvreté, l’isolement géographique, la mobilité, l’accessibilité aux services et l’absence d’accès aux technologies numériques. De plus, le rapport établit clairement que la santé mentale des femmes est visiblement plus fragilisée. La diminution des contacts sociaux, combinée à un marché du travail ébranlé et un risque de précarité augmenté viennent ajouter à la charge mentale ressentie. On note par ailleurs une prévalence des troubles anxiodépressifs plus élevée (7,7% de femmes contre 4,8% des hommes) et une augmentation de la consommation d’antidépresseurs, notamment chez les femmes âgées de 65 ans et plus. Il ressort également que les violences conjugales, physiques, psychologiques, verbales, sexuelles ou économiques se sont accentuées. Une détresse nettement plus accrue, exacerbée par la pandémie. Rappelons ici l’augmentation de 76,9% du nombre de féminicides en 2020 ou des 7 000 appels de plus reçus par SOS Violence conjugale.

À la lecture des constatations issues des analyses des résultats, émane une série de recommandations pour lesquelles les deux Tables de concertation vont, dans les prochaines années, mettre en place des actions prioritaires concertées, notamment auprès des femmes plus isolées, vieillissantes et/ou en situation de précarité :

  • Lutter contre l’isolement, notamment pour les femmes plus isolées géographiquement, économiquement, par manque de mobilité ou en raison d’un manque d’accès au numérique ;
  • Contribuer à contrer les problématiques de santé mentale en facilitant les échanges et les rassemblements et en promouvant l’accès à des ressources de santé mentale adaptées;
  • Favoriser l’accompagnement et la réintégration dans l’emploi.

Selon Francyne Ducharme, directrice de la TCMFCQ, « le développement d’interventions en prévention et promotion de la santé et du bien-être, ainsi que le support à des projets politiques en ce sens, sont des priorités communes pour répondre non seulement au vécu des organismes dans leurs milieux, mais aussi aux besoins spécifiques des femmes sur l’ensemble des deux territoires ».

Le « Portrait de santé des femmes de la Mauricie et du Centre-du-Québec » est disponible en ligne au www.tcmfm.ca sous l’onglet « Projets en cours ».

Les Tables de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie et du Centre-du-Québec sont des regroupements régionaux féministes de défense collective des droits qui ont pour mission de favoriser la concertation et d’agir sur les questions mettant en jeu les intérêts et les conditions de vie des femmes.

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Source : Joanne Blais, Directrice de la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie, 819 372-9328 ou 819 386-2191, info@tcmfm.ca

Communiqué du Comité accès garderie : une victoire!

Communiqué de presse

Une victoire importante pour les familles demandeuses d’asile

(Montréal, le 30 mai 2022) – Après quatre ans de lutte, la Cour supérieure du Québec donne raison aux familles demandeuses d’asile et au Comité accès garderie : l’article 3 du Règlement sur la contribution réduite « a été adopté sans habilitation législative » et est par conséquent nul et invalidé. Les enfants des familles demandeuses d’asile devraient en principe pouvoir accéder aux garderies subventionnées dès maintenant.

Depuis 2018, le gouvernement du Québec a choisi de refuser l’accès aux services de garde subventionnés et aux versements anticipés du crédit d’impôt pour frais de garde aux familles en demande d’asile au Québec, en se reposant sur une réinterprétation infondée et discriminatoire de cet article du Règlement.

Lors du procès en avril 2022, les familles demandeuses d’asile représentées par le cabinet Melançon Marceau Grenier Cohen, avec le soutien de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, ont contesté devant la Cour l’exclusion des parents demandeurs d’asile et la constitutionnalité des actions du gouvernement dans ce dossier.

Cette décision représente une victoire importante pour les familles demandeuses d’asile et les intervenantes et intervenants qui les accompagnent.

« Finalement la Cour est en notre faveur et nous serons de nombreuses mères demandeuses d’asile qui pourront enfin travailler, avec nos enfants en services de garde » a déclaré Flore une demandeuse d’asile qui n’avait pas accès aux garderies subventionnées et ne pouvait pas travailler. « Je me sentirai plus utile, plus sociable, car quand on n’avance pas, on se sent reculer. Je pourrai enfin travailler et mon enfant socialiser avec d’autres et s’épanouir, tout le monde va y gagner » conclut celle qui possède un diplôme de préposée aux bénéficiaires.

« Cette décision va enfin rétablir un droit bafoué depuis des années, essentiel à la dignité et qui affecte des milliers de familles » émet Maryse Poisson, directrice des initiatives sociales au Collectif Bienvenue et membre du Comité accès garderie. « Je vais enfin pouvoir annoncer aux familles qu’elles pourront travailler, apprendre le français et sortir de la maison. J’appelle le gouvernement à respecter cette décision de la Cour supérieure ».

Malgré la décision de la Cour, le Ministère de la Famille a déjà indiqué, dans une directive interne émise le 26 mai 2022 aux CPE, que les critères d’accès aux garderies subventionnées demeurent inchangés, et que les familles demandeuses d’asile ne peuvent toujours pas accéder à ces services.

Le Comité accès garderie appelle au gouvernement du Québec à respecter la décision de la Cour supérieure du Québec et à l’appliquer immédiatement. Nous lui demandons également de ne pas faire appel de la décision et de faire preuve d’humanité envers les familles demandeuses d’asile en facilitant dès aujourd’hui l’accès aux services de garde pour toutes et tous.

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Pour plus d’informations et demandes d’entrevue :

Diane Carru (438) 399 0916 / carru@tcri.qc.ca

Maryse Poisson (438) 939-3770 / maryse@welcomecollective.org